Entretien

Pont-Rémy intègre le dispositif Village d’avenir

La dynamique commune de 1 500 habitants située entre Airaines et Abbeville nourrit plusieurs projets. Toujours passionnée, Annie Roucoux, son emblématique maire depuis 36 ans, les passe en revue.

Annie Roucoux, maire de Pont-Rémy.
Annie Roucoux, maire de Pont-Rémy.

Picardie la Gazette : Pouvez-vous présenter rapidement votre commune ?

Annie Roucoux : Pont-Rémy est une commune attractive de 1 500 habitants. C’est un chiffre stable car nous n’avons pas de maisons à vendre, à louer. Il n’y a plus de terrains à bâtir, ce que je regrette. C’est une commune très vivante. Nous comptons 18 associations qui organisent beaucoup de manifestations. Nous avons un regroupement pédagogique concentré de huit classes. Une serait supprimée cette année, ce que nous contestons. La commune possède une pharmacie et une maison de santé complète située juste à côté. C’est un besoin nécessaire. Nous disposons aussi d’un coiffeur, d’un boulanger, d’un kebab, de deux pizzerias, d’un café… Il manquerait une maison de la presse. Point fondamental, notre gare SNCF qui se trouve sur l’axe Boulogne-Abbeville-Amiens-Paris. 

Côté économique, nous avons un supermarché qui occupe 120 salariés. Nous avons tous artisans. Nous abritons aussi de belles entreprises comme TDI, spécialisée dans le négoce de boulons et emploie environ 70 personnes. Gervois, qui transforme des fibres, des tricots et des laines métalliques, compte une trentaine de salariés. Il y a aussi Select Fermetures, Celli, SYD…

Des travaux sont en cours autour des ruines du château.

Pont-Rémy, c’est aussi un beau cadre de vie..

C'est vrai, nous nous trouvons au bord du fleuve Somme. La Véloroute est très fréquentée. Les touristes peuvent aussi suivre le Circuit de promenade des dix ponts qui enjambe les deux bras de la vieille Somme. Nous sommes en train de sécuriser les ruines du château qui est classé. J’espère que le parc qui l’entoure pourra ouvrir cette année et qu’il sera possible d’approcher des ruines. Nous avons aussi une belle église. Nous avions aussi un camp gaulois géré par une association, mais il a fermé.

Vous venez d’intégrer Village d’avenir, quelles actions allez-vous pouvoir mener ?

Oui, grâce à la sous-préfète d’Abbeville, Christine Royer, la commune a pu intégrer le dispositif. Elle nous en a parlés et conseillés de candidater car nous sommes une commune attractive. Et nous avons été retenus. Ce qui va nous permettre d'apporter toute l’ingénierie, de trouver toutes les aides financières possibles pour porter à bien nos projets. C’est une belle opportunité, nous sommes très contents. 

C’est idéal pour des petites communes comme nous. Nous allons donc être épaulés pour refaire toute la place située à proximité du château pour valoriser le site. Nous avons déjà fait démolir des maisons et aménagé un parking à côté pour bénéficier de plus de places de stationnement. Nous allons aussi faire rénover une vieille grange, qui abritera une bibliothèque, une salle de réunion, une salle d’expositions et un bureau d’information touristique. Ce sont de grands projets qui vont s’étendre sur 2024 et 2025. Le Conseil départemental va, quant à lui, réaliser une ouverture vers la Somme et va aménager un ponton d’amarrage.

La commune bénéficie d'un très beau cadre de vie.

Avez-vous d’autres projets ?

Nous avons engagé des travaux d’enfouissements des réseaux. La fibre arrive, elle était demandée par les habitants comme par les entreprises. Dans l’année, nous finaliserons un plan de signalisation. Nous ferons aussi poser une quinzaine de caméras de surveillance. C’est important pour la sécurité du village.