Polémique Oudéa-Castéra: la ministre huée à son arrivée à l'école publique Littré

La ministre de l'Education Amélie Oudéa-Castéra, au coeur d'une polémique liée à la scolarisation de ses enfants, a été huée et sifflée à son arrivée mardi à l'école publique Littré, d'où elle avait retiré son fils ainé pour...

La ministre de l'Éducation, des Sports et des Jeux Olympiques, Amélie Oudea-Castera arrive à l'école publique Littré à Paris, le 16 janvier 2024 © Thomas SAMSON
La ministre de l'Éducation, des Sports et des Jeux Olympiques, Amélie Oudea-Castera arrive à l'école publique Littré à Paris, le 16 janvier 2024 © Thomas SAMSON

La ministre de l'Education Amélie Oudéa-Castéra, au coeur d'une polémique liée à la scolarisation de ses enfants, a été huée et sifflée à son arrivée mardi à l'école publique Littré, d'où elle avait retiré son fils ainé pour le mettre dans le privé, a constaté l'AFP.

La ministre, visage fermé est arrivée aux alentours de 11h45 avant de pénétrer sans un mot dans l'établissement scolaire situé dans une rue étroite du 6e arrondissement de Paris. 

Elle a été accueillie par un concert de huées, de sifflets et de casseroles par une trentaine de personnes manifestant "pour la défense de l'école publique". 

"Fais comme tes enfants, retourne dans le privé", lui a lancé un des manifestants à son arrivée.

"Il y en a assez assez de cette politique, qui casse l'école publique, ne roule que pour le fric", ont notamment scandé les manifestants.

L'entourage de Mme Oudéa-Castéra avait lundi soir annoncé cette visite "pour aller à la rencontre des professeurs et l'équipe dirigeante de l'établissement, et échanger avec eux".

Nommée jeudi à la tête d'un super ministère de l'Education nationale, de la Jeunesse, des Sports et des JO, la ministre est embourbée dans une polémique depuis des propos tenus vendredi à l'issue d'un déplacement avec le Premier ministre Gabriel Attal dont le gouvernement affronte sa première tempête.

Tant son choix d'inscrire ses trois fils à l'école Stanislas, prestigieux établissement privé des beaux quartiers de la capitale que ses motivations déclarées, à savoir "des paquets d'heures pas sérieusement remplacées" dans le public, ont provoqué un tollé.

La ministre a tenté de faire machine arrière en disant "regretter" d'avoir "pu blesser certains enseignants" mais la controverse continue d'être alimentée par les syndicats enseignants tout comme par la gauche et l'extrême-droite qui l'accusent d'avoir menti sur ses motivations et réclament sa démission. 

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