Plus de 450 000 visiteurs dans les musées dijonnais en 2024

La fréquentation des cinq musées municipaux dijonnais, en légère baisse, témoigne cependant de l’attractivité de l’offre muséale de la ville. Près d’un visiteur sur trois est un visiteur étranger.

Le Musée des Beaux-Arts de Dijon, installé au sein du Palais Ducal (Aletheia Press / Arnaud Morel)
Le Musée des Beaux-Arts de Dijon, installé au sein du Palais Ducal (Aletheia Press / Arnaud Morel)

En 2024, les cinq musées municipaux de Dijon ont accueilli 450 482 visiteurs, une belle performance, malgré une baisse de 7 % par rapport à 2023 (484 749 visiteurs). Ce recul, qui peut sembler notable, s’explique principalement par deux facteurs.

"La fermeture du Musée d’Art sacré dès le 25 janvier, qui n’a reçu que 166 visiteurs cette année contre 14 613 l’année précédente, a pesé sur la fréquentation globale. Par ailleurs, une diminution des visites dans les sites patrimoniaux et culturels a été observée à l’échelle régionale", analyse la direction des musées dijonnais à l'heure de faire un bilan. Les visiteurs français ont représenté 71,7 % des entrées, tandis que 28,3 % provenaient de l’étranger, soulignant une attractivité qui dépasse les frontières.

Le Musée des beaux-arts, véritable locomotive

L’exposition Maîtres et merveilles de la peinture germanique a attiré plus de 35 000 spectateurs (Aletheia Press/ Arnaud Morel)

À lui seul, le Musée des Beaux-Arts, emblème culturel de Dijon entièrement rénové il y a six ans, a attiré 263 644 visiteurs. Un quart environ de ces visites est lié aux deux expositions temporaires. "À portée d’Asie", prolongée de deux semaines, a réuni 34 480 curieux, tandis que "Maîtres et merveilles de la peinture germanique", volet bourguignon de la triple exposition nationale consacrée aux peintures germaniques, a séduit 35 256 amateurs d’art.

Ces succès sont d’autant plus remarquables que, pour la première fois, ces expositions étaient payantes. Le succès des expositions montre que le prix n’est pas un frein majeur, contrairement aux barrières culturelles et sociales qui perdurent. Des initiatives d’intermédiation, notamment en milieu scolaire, demeurent essentielles pour élargir l’accès à la culture.

Beau succès pour l'exposition L'An-fer

Le discret Musée Rude tire son épingle du jeu avec 120 920 visiteurs, une performance impressionnante qui fait de lui l’établissement préféré des touristes internationaux. Le Musée de la Vie bourguignonne a enregistré 38 881 visites, en hausse de 7 %. Cette progression est attribuée à une exposition consacrée à l’histoire de l’An-fer, célèbre club électro dijonnais aujourd’hui disparu, qui a attiré un public diversifié. Le Musée archéologique réalise également une belle performance avec 26 871 visiteurs, soit une augmentation de 21 %.

Pour Aletheia Press, Arnaud Morel

"Le Festin des Dieux" attire les visiteurs

À noter qu’un sixième établissement, le Musée Magnin, ne figure pas dans ce palmarès. Ce musée, national, est devenu gratuit en juillet dernier, s’inscrivant dans le sillage des musées municipaux. Il a également bénéficié d’une publicité incroyable : "Le Festin des Dieux" du peintre néerlandais Jan van Bijlert, exposé au Musée Magnin, s'est retrouvée au cœur de l’actualité lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. C’est de lui que se serait inspiré le chanteur Philippe Katerine pour composer son Dionysos bleu. Conséquence de cette publicité inattendue, la fréquentation est passée de 17 000 personnes en 2023 à 22 000 en 2024.