Bilan 2023 de la centrale nucléaire de Gravelines
Plus de 121 millions d’euros de retombées pour les entreprises
La centrale nucléaire de Gravelines continue d’avoir un poids économique énorme pour le territoire dunkerquois et au-delà, pour l’ensemble des Hauts-de-France. C’est ce qui ressort du bilan 2023 qui a été dévoilé le 14 février dernier.
Début 2024, la centrale nucléaire EDF, c’est 1 941 salariés, 1 800 prestataires et plus de 10 000 emplois induits. C’est aussi 98,9 millions d’euros de taxes et redevances versées à la Communauté urbaine de Dunkerque, la ville de Gravelines, la Région et l’État. Et enfin, 121,5 millions d’euros de retombées pour les entreprises des Hauts-de-France par le biais d’achats de travaux et matériels (en hausse de 9% par rapport à 2022). Dévoilés par Emmanuel Villard, directeur du site, lors d’une conférence de presse le 14 février dernier, ces chiffres témoignent du poids économique essentiel que la centrale nucléaire représente pour le territoire dunkerquois et bien au-delà.
La centrale nucléaire de Gravelines (la plus puissante d’Europe de l’ouest avec ses six réacteurs de 900 MWh chacun), c’est surtout 28,8 TWh de production d’électricité bas carbone en 2023, soit 9% de la production nucléaire en France et l’équivalent de 60% de la consommation électrique des Hauts-de-France. Une production qui est restée «dans la moyenne» malgré 5 arrêts de réacteurs programmés, dont la visite décennale sur le réacteur n°2 qui a duré plusieurs mois. Ceci pour valider 10 années de production supplémentaire et porter ainsi l’exploitation du réacteur à 50 ans sous couvert de l’autorisation de l'Autorité de Sûreté Nucléaire. Le réacteur n°2 est actuellement en cours de redémarrage. C’est désormais au tour du réacteur n°4 de subir le même traitement.
Un programme industriel toujours chargé
En 2023, la centrale nucléaire a poursuivi son intense programme industriel, commencé en 2014 (4 milliards d'euros d’investissement) pour, notamment, intégrer les retours d’expériences suite à l’accident nucléaire majeur survenu à Fukushima au Japon en 2011. Pour toujours plus de sûreté et de sécurité. Après l’installation de six Diesels d’Ultime Secours en 2020 (censés garantir le fonctionnement des systèmes de refroidissement même en cas de situation critique majeure) et la construction (en 2021/2022) d’un mur périphérique contre les inondations (même en cas d’un extrêmement peu probable tsunami), ce sont un Appoint en Eau Ultime (APU) et un Centre de Crise Locale qui sont actuellement en cours d’aménagement.
Prévu pour entrer en fonctionnement en 2025, l’APU servirait à refroidir les installations du bâtiment réacteur et de la piscine d’entreposage combustible pendant plusieurs jours en cas de perte totale des alimentations électriques et de la source froide, en complément des installations déjà existantes. Cela représente un investissement de 44 millions d’euros.
Après 77 embauches en 2023 (dont une grande majorité suite à un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation), 78 nouvelles embauches, sur le même mode, sont prévues par la centrale nucléaire. Un rythme soutenu qui ne souffre pas, pour l’instant, d’une pénurie de candidats.