Pluie de rayures sur Nancy

Un vent breton souffle sur la cité ducale. Armor-lux, l’entreprise bretonne de confection s’est ancrée début septembre rue des Dominicains.
Un vent breton souffle sur la cité ducale. Armor-lux, l’entreprise bretonne de confection s’est ancrée début septembre rue des Dominicains.

Un vent breton souffle sur la cité ducale. Armor-lux, l’entreprise bretonne de confection s’est ancrée début septembre rue des Dominicains.

Donemat e Nancy !» (Bienvenue à Nancy) Un vent breton souffle sur la cité ducale. Armor-lux, l’entreprise bretonne de confection s’est ancrée début septembre rue des Dominicains. L’enseigne, créée en 1938 dans le Finistère, vit une deuxième jeunesse grâce à un ancien ministre qui n’a pas hésité à s’afficher en marinière «made in France». Depuis, la rayure bretonne a le vent en poupe. Le noroit (vent) l’a poussée jusque chez nous.
Il faut vous faire une raison… les Bretons n’ont pas que des chapeaux ronds ! Ils portent aussi des cirés, mangent des crêpes, pêchent des crevettes, boivent du chouchen et se disent kenavo (au revoir) à tout bout de champ…Voilà pour les clichés. Plus sérieusement ? les Bretons sont aussi devenus les rois de la rayure. Armorlux a fait de sa marinière son emblème. Une visite dans la nouvelle boutique de l’enseigne rue des Dominicains suffit pour le constater.
Cap à l’Est
Le magasin est une véritable ode à la Bretagne. Même la gérante, pourtant née en Lorraine, a du sang breton. «Je pense que cela a joué pour pouvoir exploiter la marque», confie Morgane Richard en souriant. Morgane et son mari sont à la tête d’une autre boutique Armor-lux à Metz et après trois années de recherches, c’est à Nancy qu’ils ont enfin trouvé le pas-de-porte de leur rêve. L’espace tout en longueur est d’une blancheur immaculée, juste réchauffé par un parquet pont de bateau. Ici, point de symbole breton, ni marin. Cela ne correspond pas à l’esprit de la marque. Armor-lux cultive son élégance. Il suffit de regarder les cirés, cabans, vareuses et pulls marins qui sont la fierté de la marque. Que ce soit pour femmes, hommes ou enfants, les coupes sont sobres et les matièresde qualité. «De nouveaux stylistes ont pourtant rajeuni la marque. Ils ont notamment revisité les classiques», souligne Morgane Richard. Les basiques sont toujours présents mais Armor-lux se risque à un peu de modernité en ajoutant de la dentelle sur une marinière ou un liseré de couleur à ses cabans. Quant aux futures mamans, elles auront bien du mal à ne pas craquer pour une marinière pour bébé.
Made in Breizh
Quelques semaines après son ouverture, le magasin nancéien a déjà ses fidèles. Les amoureux de la Bretagne ont répondu présent dès le début. Il y a ceux également qui sont venus par curiosité, ceux qui ont entendu parler d’Armor-lux lors du coup de communication d’Arnaud Montebourg voilà quelques années. L’ancien ministre s’est affiché en marinière à la Une d’un magazine pour défendre la production française. Grâce à lui, la rayure bretonne a fait le tour du monde. Armor-Lux en a été le grand vainqueur. Même si, contraint de délocaliser une partie de sa fabrication, le groupe compte encore trois usines en France. Deux à Quimper et une à Troyes. Quoi qu’il en soit, la marinière d’Armor-lux est devenue le symbole du «Made in France». À elle de trouver la brèche pour s’amarrer définitivement dans le coeur des Nancéiens.

esther.bouvier