Plastitek collabore avec des start-up
Basée notamment à Bouttencourt, l’entreprise Plastitek, 300 salariés, réalise 75% de son chiffre d’affaires avec l’automobile. Elle développe des partenariats avec des start-up, comme avec Biom.
Emmanuel Mauduit, le dirigeant de Plastitek, est heureux de présenter l’une de ses dernières innovations. Une gamme de brosses pour les toilettes, baptisée BBB et fabriquée en collaboration avec Biom, une start-up parisienne, qui la conçoit et la commercialise : « Une de leur contraintes reposait sur l’intégration de matières recyclées et/ ou biosourcées comme par exemple des algues brunes de Saint-Malo et des déchets de betteraves, raconte t-il. Nous avons décidé de relever le défi. Après beaucoup d’essais, ça se passe bien. Nous avons aussi mis en place un partenariat avec la Calira à Martainneville. Des amas de lin entrent dans la composition de pièces en plastique. Cela leur donne un certain poids. Nous avons fait des essais aussi pour Biom. »
Solutions innovantes
Emmanuel Mauduit est à la tête de quatre entreprises d’injection plastique de 300 personnes (une à Bouttencourt, une à Drouvin, une en Roumanie et la dernière en Turquie) regroupées depuis peu sous le nom de Plastitek, et d’une moulerie à Bouttencourt : FMB (40 personnes). Pour lui, recycler les matières est crucial : « Nos métiers doivent devenir plus écologiques. Il est important de s’inscrire dans cette philosophie. » 75 % de l’activité de Plastitek est réalisée avec les équipementiers automobiles : suspensions, modules de contrôle moteur, pièces en isolation acoustique pour les renforts de carrosserie… Elle travaille aussi pour le secteur du bâtiment et de l’électricité (boîtes de dérivation pour Debflex à Feuquières-en-Vimeu, boîtes de dérivation pour les plombiers…), et fabrique aussi des fixations de skis. De plus en plus, donc, des start-up lui font confiance. Ainsi, Plastitek a réalisé un objet permettant de simuler le bon geste d’utilisation d’un tir à l’arc dans les écoles de tir : « Ces start-up qui se trouvent à proximité ont besoin de lancer de nouveaux produits et de trouver des solutions innovantes, ajoute le dirigeant. Quinze personnes constituent nos bureaux d’études. Elles travaillent sur de nouveaux matériaux, nous progressons régulièrement. Ces défis nous obligent à sortir de nos habitudes et, de plus, nous leur rendons service. » D’ici la fin de l’année, 1 000 m² supplémentaires seront opérationnels sur le site de Bouttencourt. De nouvelles machines vont arriver et des recrutements devraient être effectués.