Piqûre de rappel...
«Nous n’en avons pas terminé avec l’épidémie !» Le 9 novembre, Emmanuel Macron, le président de la République s’adresse aux Français lors d’une allocution télévisée, histoire de rappeler que l’ennemi intérieur sanitaire Covid-19 est toujours là. «La reprise épidémique ressemble clairement à une 5e vague (…) La circulation du virus s’accélère, 40 % de plus en une semaine», renchérit le lendemain, Olivier Véran, le ministre de la Santé. Reste qu’en matière de santé publique c’est un peu comme avec le réchauffement climatique, bon nombre aujourd’hui regardent tout simplement ailleurs. Le déni et le relâchement dans le maintien des gestes barrières et la fausse impression que grâce aux vaccins il est possible de tourner la page s’affichent comme les principales raisons de ce qui pourrait rapidement arriver. La vaccination est une chose. L’intérêt d’une 3e dose pour les plus vulnérables et les plus âgés, tout comme celle envisagée à partir du 15 décembre pour les plus de 50 ans apparaissent légitimes. Vacciner ne veut pas pour autant dire protéger et encore moins protéger autrui. Chez nos voisins allemands, le taux de vaccination de la population affiche les 70 % et l’Allemagne n’a jamais connu, depuis le début de la crise sanitaire, il y a un an, une augmentation aussi fulgurante de cas (40 000 en 24 h). L’Hexagone possède un taux de vaccination à peu près similaire et il est fort à craindre que la situation que connaît l’Allemagne aujourd’hui se produise sur le territoire dans les semaines à venir. Port du masque en intérieur ou lors de présence massive de personnes en extérieur, lavage de mains, distanciation sociale, aération des locaux se doivent réellement de revenir. La sphère de l’Entreprise est en première ligne de cette prise de conscience nécessaire. Force est de constater que le relâchement est plus que perceptible sur le terrain entrepreneurial. Le protocole sanitaire de septembre dernier est toujours en vigueur. «Le port du masque doit être systématique dans les espaces clos et partagés au sein des entreprises», précise le protocole sanitaire. Le masque est donc toujours obligatoire dans les salles de réunion, les open spaces, les vestiaires et les bureaux partagés. En dehors de l’aspect purement sanitaire, ces «contraintes» pour certains, sont surtout un respect de l’autre. Leur non-obligation pourrait tout simplement s’avérer plus que dommageables dans les semaines à venir. Ce qui serait dommage à la veille des fêtes de fin d’année…