Pierre Gattaz s’engage sur l’emploi

Pierre Gattaz, président du MEDEF, avait au moins trois bonnes raisons d’être à la Cité des échanges le 13 janvier 2014 : la tenue d’un conseil exécutif décentralisé − une première −, l’hommage à Jean-Pierre Guillon, président sortant du MEDEF Nord, et le lancement de l’amplification de la mobilisation «Un million d’emplois», le tout devant un parterre acquis de quelque 1 500 chefs d’entreprise.

Une affluence sans pareille à la Cité des Echanges.
Une affluence sans pareille à la Cité des Echanges.
D.R.

De gauche à droite, Jean-Pierre Guillon, Pierre Gattaz et Frédéric Motte.

  On retiendra tout d’abord de cette soirée le passage public de témoin entre Jean-Pierre Guillon et Frédéric Motte à la présidence du MEDEF Nord-Pas-de-Calais. Le temps de passer en revue sous de multiples facettes (évocation vidéo des évolutions marquantes du patronat régional, passé du Groupement patronal interprofessionnel à la Maison des professions, puis à Entreprises et Cités, dialogue entre Jean-Pierre Guillon et Hervé Sérieyx sous la forme de deux questions/réponses en 2’25’’ chacune, témoignages vidéo d’une quinzaine de personnalités…) «une carrière de près de 10 ans de conseil exécutif et de plus de 36 dans l’environnement de l’organisation patronale».

Plaidant pour «un vaste reengineering du modèle français», il a mis en exergue le «monde patronal et les performances exceptionnelles des entreprises», confrontés qu’ils sont, depuis 1978, aux crises économiques et aux difficultés d’adaptation.
Avec la même volonté affichée de travailler à la réconciliation de la société et de l’entreprise et au-delà des grands défis de l’emploi, de la formation professionnelle, de la fiscalité, de la transition énergétique et du développement durable, de l’adaptation aux mutations, Frédéric Motte, président depuis décembre des MEDEF métropolitain et de la région Nord-Pas-de-Calais, s’est affiché en «militant insatiable de la cause de l’entreprise» en fixant comme premier objectif de «défendre, valoriser et promouvoir l’entreprise et la mise en avant d’un environnement propice au développement harmonieux des entreprises et des territoires».
Ainsi «chauffée», la salle s’est affichée réceptive au message de Pierre Gattaz, prêt avec son plan «Un million d’emplois» à jouer le jeu du Pacte de confiance pour la croissance et l’emploi proposé par le président de la République et à le «rendre crédible, à lui donner vie (…) rapidement car il y a urgence». Sous réserve que se développent «la compétitivité du terreau France, la confiance dans notre environnement, la croissance de nos entreprises». Pour parvenir à cet objectif et «connaître les poches de création d’emplois», il s’est engagé à travailler sur l’axe filières verticales, l’axe transversal sur le social et le fiscal, et l’axe «France 2020», un projet qui doit permettre de relever les défis de la mondialisation, des marchés du futur, du numérique, de l’Europe et de la création d’entreprise et de l’entrepreneuriat. Et de conclure sur une citation du romancier américain Mark Twain : «Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait.»

 Pierre de Saintignon : «un million de créations d’entreprises»

«Cette manifestation a montré la force de nos acteurs économiques régionaux et illustre la bonne cohésion entre acteurs économiques, politiques, sociaux qui existe peu ailleurs.
Afficher l’emploi et l’emploi des jeunes dans un challenge, OK… Mais je serais plus favorable au challenge qu’un million d’entreprises accompagne la création d’un million d’entreprises, avec derrière l’idée que la création d’un emploi en génère ensuite deux à trois, donc 2 à 3 millions d’emplois. Je voudrais qu’au niveau régional on lie cet engagement patronal à la stratégie régionale du Pacte pour l’avenir et l’emploi des jeunes et à celle de la création d’entreprise.»