Philippe se dit "partisan de la démocratie sociale", mais sur "des sujets qui ont un sens", pas une loi "déjà votée"

Édouard Philippe s'est défini dimanche comme un "vrai partisan de la démocratie sociale", mais "sur des sujets qui ont un sens" et pas sur une loi "déjà votée", après la réplique de François Bayrou à...

Le maire du Havre Edouard Philippe lors d'une séance photo à Paris le 26 février 2025 © JOEL SAGET
Le maire du Havre Edouard Philippe lors d'une séance photo à Paris le 26 février 2025 © JOEL SAGET

Édouard Philippe s'est défini dimanche comme un "vrai partisan de la démocratie sociale", mais "sur des sujets qui ont un sens" et pas sur une loi "déjà votée", après la réplique de François Bayrou à ses critiques sur le "conclave" dédié aux retraites.

Dimanche, le Premier ministre a expliqué avoir "une divergence avec Édouard Philippe", qui selon lui "considère que la démocratie sociale et les partenaires sociaux, c'est négligeable". M. Bayrou réagissait à un entretien de M. Philippe au Figaro, dans lequel ce dernier jugeait "totalement hors-sol" le cycle de concertations entre syndicats et patronat qu'il a lancé pour discuter de la loi Borne de 2023.

Négligeable, la démocratie sociale ? "Je ne crois pas, non", a répondu Édouard Philippe à l'AFP.

"Je dis que le débat actuellement, qui s'appelle conclave, est un débat qui est dépassé. On demande à des forces syndicales de discuter d'une loi qui a été votée. Et vous leur donnez tellement de contraintes --l'équilibre (financier) en 2030, ne pas revenir à 62 ans-- qu'en réalité leur champ de discussion est extrêmement limité", a poursuivi le président d'Horizons, qui tient un congrès dimanche à Lille.

"Moi, je suis un vrai partisan de la démocratie sociale. Je leur dis: parlez, mais parlez de sujets qui ont un sens. Prenons les organisations syndicales et faisons-les parler de comment est-ce qu'on organise notre système productif et notre système social compte-tenu des nouvelles priorités et notamment de la menace russe", a suggéré le maire du Havre.

"On va devoir consacrer plus de moyens à se défendre. Plus de moyens à déterminer comment on peut se défendre. Pas seulement en produisant des obus et des canons. En remobilisant notre société autour de quelques objectifs qui sont de défendre notre modèle social, défendre notre liberté. Ce serait infiniment plus intéressant de demander aux organisations syndicales de parler de ça. Ça, c'est de la vraie démocratie sociale", a-t-il insisté.

"François Bayrou a besoin de donner un argument aux socialistes pour ne pas voter la censure", a observé l'ancien locataire de Matignon (2017-2020).

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