Philippe Dessertine donne un coup de jeune…
Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance, économiste et professeur à l’université de Nanterre, est intervenu le 21 avril à l’espace Chaudeau de Ludres à l’occasion d’une soirée-débat organisée par le Crédit Agricole de Lorraine. Thème générique : «Le Monde de demain a déjà commencé».Un monde où la jeunesse tient une place primordiale avec des aspirations bien différentes de celles de leurs aînées.
Quand on l’interroge quelques minutes avant de monter sur scène sur le mouvement Nuit Debout, Philippe Dessertine est on ne peut plus clair. «C’est bon, beau et rassurant une jeunesse qui se mobilise !» Par ces quelques mots, le directeur de l’Institut de Haute Finance fait taire bon nombre de polémiques autour de ce mouvement citoyen. «La jeunesse sait aujourd’hui prendre des risques mais pas dans les mêmes buts que leurs aînés. Les jeunes ne veulent pas forcément la propriété, la richesse, ils veulent avoir du plaisir dans ce qu’ils font et que cela soit utile. Nous sommes aujourd’hui dans l’ère du Have Fun.» Ce message, l’économiste, professeur à l’université de Nanterre et collaborateur pour de nombreux journaux nationaux via des tribunes régulières (Le Figaro, le Monde, Libération ou encore La Tribune), intervenant en tant qu’expert dans diverses émissions télévisées (Mots croisés, C dans l’Air ou encore Questions d’actualité) l’a divulgué à l’auditoire de l’Espace Chaudeau de Ludres le 21 avril, invité par le Crédit Agricole de Lorraine pour une soirée-débat autour du thème «Le Monde de demain a déjà commencé» (sous-titre à son ouvrage paru en avril 2014 aux éditions Anne Carrière «En tout espoir de cause»). Alertes positives… «Notre époque est à un tournant majeur ! Le changement indéniable de l’économie mondiale entraîne les entreprises traditionnelles à révolutionner leur business plan. Tous ces changements, comme l’ubérisation de l’économie, sont des alertes mais des alertes positives que nous devons nous approprier histoire de ne pas louper la vague du changement en cours.» Rien de tel pour faire ouvrir les yeux aux plus fermés (d’esprit) que d’écouter (enfin) la jeune génération. «Si je n’ai qu’un seul conseil à donner à un chef d’entreprise aujourd’hui c’est de prendre pendant un mois un jeune de vingt ans dans son entreprise et lui demander ce qu’il changerait au sein de sa structure pour la faire fonctionner à son image.» C’est bien connu, l’avenir est dans la jeunesse mais il reste à la comprendre, la connaître et surtout à lui faire confiance. Joli message intergénérationnel non pas à méditer mais à mettre en pratique.
emmanuel.varrier