Petite-Forêt : chez Alstom, les affaires vont bon train

C’est face à une voiture de train, qui doit partir dans quelques semaines pour la Belgique, que les membres du Hainaut Business Club ont déjeuné ce 17 juin. Et pour cause : la rencontre mensuelle s'est tenue sur le site d’Alstom à Petite-Forêt. L’occasion d’en savoir plus sur cette entreprise spécialisée dans le ferroviaire et sur le directeur du site nordiste, Olivier Baril.

Les membres du Hainaut Business Club se sont réunis sur le site Alstom de Petite-Forêt. © Aletheia Press/L.Peron
Les membres du Hainaut Business Club se sont réunis sur le site Alstom de Petite-Forêt. © Aletheia Press/L.Peron

Issu d’une famille d’agriculteurs, rien ne prédestinait Olivier Baril à devenir directeur du site Alstom de Petite-Forêt. «Quand j’étais enfant, je souhaitais devenir astronaute. Pour vous dire, je n’avais même pas de trains électriques chez moi, alors j’étais loin de m’imaginer qu’un jour, je travaillerais dans une société spécialisée dans la construction ferroviaire.» Pourtant, depuis quatre ans et demi, Olivier Baril est à la tête d’un site qui comprend 1 711 CDI, 400 intérimaires et 117 alternants.

400 voitures de train par an

«Lorsque je suis arrivé à la tête du site de Petite-Forêt, il fallait embaucher 600 personnes car nous voulions tripler les heures de travail. Ma première action a donc été de structurer une démarche d’embauche», se souvient Olivier Baril. Une fois cette mission accomplie, le dirigeant s’est attaqué à un autre levier : l'innovation. Le bureau d'études est renforcé pour disposer d'une vision à long terme. «Donc, nous sommes allés chercher des contrats», poursuit le dirigeant. Aujourd’hui, l’entreprise, qui fabrique jusqu’à 400 voitures de train par an, voit son carnet de commandes plein pour cinq à six ans.

Olivier Baril lors de son intervention. © Aletheia Press/L.Peron

Parmi les gros contrats de la société, on peut citer la Région Ile-de-France, qui a confié ses 14 lignes de métro à l’entreprise, mais aussi une signature de contrat avec la ville du Caire pour son métro, qui nécessite la construction de 20 voitures. L’entreprise doit également s’occuper du métro d’Hanoï. L’un des derniers contrats en date a été passé avec un client allemand, pour 2,2 milliards d’euros et 400 000 heures d’études. Par ailleurs, des discussions sont en cours afin qu’elle puisse s’occuper des métros d’Abidjan et de Belgrade.

Le train du futur : un train à l’hydrogène

Fort de ces contrats, Alstom a également racheté le groupe Bombardier il y a un an, ce qui fait que le groupe a doublé en capacité. Le site Alstom de Petite-Forêt collabore à présent avec l’ex-site Bombardier de Crespin. «Entre nos deux sites, nous partageons nos bonnes pratiques, nos salariés, mais également nos outils informatiques. Au-delà de cela, dans les années à venir, les deux sites ne devraient pas fusionner, ce n’est pas prévu», affirme Olivier Baril.

Et quand on lui parle du train du futur, sa réponse est déjà bien réfléchie : «Le train du futur, ne sera pas différent en termes de rapidité. L’époque où l’on voulait battre des records de vitesse est révolue. Le train du futur circulera peut-être à l’hydrogène. Enfin, ce qui est sûr, c’est que l’on trouvera des alternatives à l’électricité.»