Petit décrochage financier
Comme nous l’évoquions dans l’édition n° 8604 du 15 novembre 2013, faute d’audience certaines formations de l’ULCO ne figureront pas dans son prochain catalogue. Mais c’est aussi pour des raisons économiques que l’université a choisi de revoir son offre à la baisse. Sur les 120 000 heures de cours dispensées à l’année, 80 000 heures sont assurées par des vacataires. Un coût pour l’ULCO, surtout quand on sait que «sur les 300 parcours proposés, une centaine comptent moins de 10 étudiants, rapporte Roger Durand, président de l’université. Il faut se poser les bonnes questions et en tirer les conséquences.» Autrement dit, «il faut revoir notre offre de formations pour qu’elle soit adaptée à notre potentiel», et ainsi limiter les heures supplémentaires et les dépenses qui vont avec. Mais les efforts sont attendus dans tous les domaines : chauffage, fluides, déplacements, nouvelle organisation (de la gestion des salles au système d’information), etc. «Avec la baisse de la dotation de fonctionnement, on est condamnés à faire des économies», confirme le directeur. L’ULCO, comme beaucoup d’autres universités, souffre en effet des restrictions budgétaires imposées par le gouvernement. Avec la non-compensation du GVT (glissement vieillesse-technicité) à hauteur de 780 000€, il lui a fallu piocher 707 000€ dans ses réserves pour boucler son budget de fonctionnement et afficher en fin de compte un déficit de 700 000€. Pour 2014, l’objectif est donc de réduire de moitié les heures supplémentaires, de maîtriser la masse salariale et, in fine, de réussir à compenser le GVT. Une autre piste serait d’augmenter les ressources propres à l’université…