Patrice Pennel succède à Jean Evin
L’illustre Société industrielle du nord de la France a un nouveau président depuis le 3 mai en la personne de Patrice Pennel. Il succède à Jean Evin, fondateur d’Autinor à Avelin et ardent défenseur, s’il en est, des entreprises notamment industrielles et des chefs d’entreprise de la région. Il avait accédé à cette fonction en 2004.
Patrice Pennel, 58 ans, ingénieur HEI, connaît bien le monde de l’industrie pour être lui-même président de la société Reg Technology, une PME spécialisée dans la robinetterie industrielle qui emploie 40 salariés et réalise près de 5 M€ de chiffre d’affaires à Haubourdin. Engagé professionnellement, il est président du Groupe des fédérations industrielles (GFI) Nord-Pas-de-Calais, président de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) Lille Flandre-Intérieure depuis 2003 et membre élu de la CCI Grand-Lille.
L’industrie mise à l’honneur. Fondée par Frédéric Kuhlman en 1873 et déclarée d’utilité publique en 1874, la Société industrielle du nord de la France a pour but d’“encourager et faire progresser l’industrie”. Cette vocation trouve un écho particulier chaque année en janvier lors de la séance solennelle de remise de ses prix aux acteurs du monde de l’industrie les plus méritants du Nord-Pas-de- Calais.
Cette année, elle a ainsi remis, dans le hall d’honneur de la CCI Grand-Lille, 20 prix à des personnalités ainsi qu’à des entreprises et des écoles de l’enseignement supérieur de la région. La grande médaille d’Or de la fondation Kuhlmann a été attribuée à André Beirnaert, président du pôle de compétitivité textile UPtex, et le grand prix de la Société industrielle à Alstom transport, à Petite-Forêt (1 221 salariés). Ont aussi été mis à l’honneur Cousin Biotech, Natural Security, Pascal Codron (ISA), Yves Ravalard (i-Trans), Francis Wallart (Pasteur), Copalis, Jean Bracq, Sylvagreg, Deprecq, Dickson Constant, Minafin, Dimelco, Genoscreen, Delfmems, Stratiforme, Cité nature, Feutrie, AINF sécurité, Ridha Harzallah (Ecole des mines de Douai), Pauline Claude (ENS chimie), Amine Tilioua (EHEI), Antoine Deneufbourg (Ecole centrale).
Si “la séance solennelle est et restera la face la plus visible de nos actions”, le nouveau président s’est dit aussi “impressionné” par le concours de dessin technique organisé avec le concours du rectorat et qui mobilise nombre d’étudiants, élèves et apprentis, près de 300 chaque année émanant d’une trentaine d’établissements, et récompensés devant leurs professeurs, parents et représentants de municipalités qui n’hésitent pas à les distinguer de leur propre trophée municipal.
Trois défis à relever. Le nouveau président s’est bien sûr engagé à poursuivre les objectifs et activités de la Société industrielle et à les développer, en souhaitant relever trois déf is : “augmenter l’attractivité des jeunes pour nos métiers, élever le niveau technologique des entreprises de la région et travailler à la valorisation des entreprises industrielles”. Le rapprochement en cours entre le GFI et la Société industrielle va en ce sens, le président de ces deux entités n’ayant de cesse de “dire et redire, voire rabâcher, qu’il n’y a d’avenir économique d’un pays comme la France sans industries”. Si l’activité du GFI est très institutionnelle, celle de la SINF est très communicante et Patrice Pennel entend bien s’appuyer sur cette complémentarité pour faire de la SINF “le porteur et le levier de beaucoup de nos projets communs au service de l’attraction et de la compétitivité de l’industrie, en partenariat avec les milieux consulaires”.