Opération désenfumage...

Avec toujours 15 millions de fumeurs en France, sans parler des adeptes de la cigarette électronique (une autre addiction), et naturellement ces quelque 70 000 morts chaque année du tabagisme, la petite mélodie demeure toujours d’actualité. Comme chaque mois de novembre et cela depuis sept ans, c’est le même refrain qui revient (et c’est tant mieux!) via l’opération de santé publique : Le mois sans tabac. Le principe ? Tous les accros à la sister nicotine sont appelés à écraser (pour toujours ?) leur jolie blonde au bout doré ou leur brune sans filtre grâce à un programme d’accompagnement. Côté coaching, Santé Publique France propose une ligne téléphonique gratuite, le 3989, et une application, Tabac Info Service pour permettre aux futurs non-fumeurs d’être accompagnés. Dans un climat où le bien-être au travail, la notion (parfois poussée à l’extrême) des bienfaits du sport et de l’activité physique en entreprise, l’écosystème entrepreneurial a naturellement son rôle à jouer dans cette sacro-sainte croisade de lutte contre le tabac. Challenge entre collègues, genre le film «Le Pari» des illustres Inconnus, Didier Bourdon et Bernard Campan (sorti en 1997), campagne de communication en interne, actions de prévention. Pendant trente jours, l’artillerie lourde sera de nouveau sortie. Mais pour quels réels effets ? Depuis la crise sanitaire et aujourd’hui un climat anxiogène à souhait, les conduites addictives ont augmenté et cela ne devrait pas s’arranger. Une chose apparaît certaine, réussir à ne pas fumer pendant trente jours multiplie par cinq les chances d’arrêter définitivement. Facile à dire, à faire c’est loin d’être la même chose ! Le boom de la cigarette électronique, décriée par certains la voyant plutôt comme un outil à cancer version 4.0, a entraîné notamment les buralistes à abattre la carte du Mois de la Vape, réitéré cette année. Un marché est né et sur certains points, il est salutaire. Pour qui ?