Onnaing, terre de fabrique de la Yaris
Après une année 2016 faste, l’entreprise Toyota, installée depuis 2001 à Onnaing, près de Valenciennes, espère atteindre les mêmes taux de vente en 2017. Notamment avec la mise sur le marché depuis le mois de mars de la nouvelle Yaris 3, fabriquée sur le site nordiste.
Yaris, valeur sûre de Toyota. Née en 2011, restylée en 2014, la Yaris se vend toujours aussi bien. En 2016, elle a représenté 22% des véhicules vendus par Toyota en Europe. «Une voiture sur cinq vendue en Europe est une Yaris, se réjouit Luciano Biondo, président de Toyota Motor Manufacturing France (TMMF). Sur ces cinq dernières années, à quatre reprises la Yaris a été la voiture la plus fabriquée en France.» Des chiffres qui donnent le sourire aux dirigeants. Pourtant, l’entreprise va enterrer son modèle phare. Ou plutôt cette version du modèle, car elle entend bien surfer encore longtemps sur son succès. C’est pourquoi elle propose une nouvelle version «made in France», notamment avec des nouvelles teintes : bleu, blanc et rouge. Dessinée par le centre de design français de Toyota situé à Sophia Antipolis, près de Nice, cette nouvelle Yaris propose un plus large choix de finitions. «En plus de nouvelles déclinaisons bicolores, le moteur passe de 1,3 litre à 1,5 litre et sera fabriqué en Europe», poursuit Luciano Biondo. Avec son nouveau design, cette nouvelle Yaris aura demandé la modification de près de 40% des pièces, 90 millions d’investissements et dix mois de formation pour l’ensemble des salariés.
2016, un bilan positif. Produite à 237 851 unités en 2016, soit 4% de plus par rapport à 2015, la Yaris «made in Valenciennes» a été le véhicule le plus produit de l’Hexagone, tous modèles et toutes marques confondus. «Le réseau commercial et nos équipes de production sont constamment à l’écoute du marché, explique le président. La Yaris évolue sans cesse pour répondre aux attentes de nos clients. En 2016, une Yaris sur dix produites à Valenciennes était une Yaris Bicolore et une Yaris sur trois, une Yaris hybride.» La stratégie initiale de Toyota, à savoir construire un site à Valenciennes pour être au cœur de son marché de distribution, se révèle donc payante. «86% de notre chiffre d’affaires est réalisé hors de France», précise Luciano Biondo.
Production de la sportive Yaris GRMN en série limitée. C’est au salon automobile de Genève que le groupe Toyota a annoncé la production d’une Yaris sportive (Yaris GRMN) sur le site de production de TMMF à Onnaing. La production de cette Yaris GRMN commencera courant novembre 2017 à Valenciennes. Au total, près de 400 pièces la différencient de la Yaris 3 portes dont elle dérive avec, entre autres, un nouveau moteur 1,8 litre suralimenté, des suspensions et des freins adaptés au niveau de performance du véhicule, ainsi qu’un environnement intérieur plus sportif. «Depuis quelques années, nous intensifions les formations pour monter en compétences l’ensemble de nos équipes. La production de cette Yaris sportive démontre que le savoir-faire valenciennois est reconnu dans le groupe Toyota. Cette bonne nouvelle nous conforte dans notre stratégie d’être un acteur incontournable dans l’industrie automobile européenne», partage Luciano Biondo.
Une bonne nouvelle pour l’emploi. Pour répondre à ces cadences de production et aux fortes demandes du marché, l’usine tourne depuis 2005 avec trois équipes : deux tournantes et une fixe, le soir. 3 900 personnes travaillent sur le site d’Onnaing, avec une majorité de CDI (2 966 contrats permanents) et 878 en intérim. Régulièrement, le site recrute du personnel sans condition particulière ni connaissances spécifiques du monde de l’automobile. «Même si notre turn-over est faible, nous sommes amené à faire du recrutement. La modernisation de notre environnement de travail nous amène à former notre personnel aux éventuels changements», informe à son tour Eric Moyère, directeur adjoint. À l’horizon 2020, Toyota Valenciennes ambitionne d’obtenir de la maison mère japonaise la fabrication d’un deuxième modèle pour porter la production à 300 000 véhicules par an. «L’atteinte de cet objectif sera possible avec l’implication de tous», conclut Luciano Biondo.