Oise : la région subventionne les systèmes de vidéo-protection
Plus de 300 communes ont pu s’équiper dans des systèmes de vidéosurveillance grâce à la région Hauts-de-France, au département de l’Oise et/ou à l’État. La région a épaulé 35 communes dans leur extension, leur modernisation ou leur création.

La région Hauts-de-France consacre plus de 450 000 euros en soutien à 35 communes de l’Oise de moins de 20 000 habitants pour étendre, moderniser et/ou créer des systèmes de vidéo-surveillance. La collectivité estime devoir répondre aux préoccupations quotidiennes des habitants du territoire. Pouvoir vivre, travailler, se déplacer ou encore se former en toute sécurité dans les espaces publics, est une priorité pour elle. En 2016, elle a donc commencé par adopter des dispositifs visant à sécuriser les abords des gares et des lycées.
Les communes de moins de 20 000 habitants
En 2022, ces aides ont été proposées plus largement aux communes de moins de 20 000 habitants afin qu’elles puissent équiper leurs espaces publics en systèmes de vidéo-protection. Ce dispositif a rencontré un vif succès auprès des bénéficiaires éligibles. Après avoir alloué de nombreuses subventions en 2022 et 2023 (dans l’Oise 72 dossiers pour 1, 089 million d’euros de subvention attribuées en 2022 et 36 dossiers pour 710 000 euros de subvention attribuées en 2023), la région a reconduit ce dispositif en 2024.
«Grâce à ce dispositif, les communes de moins de 20 000 habitants reçoivent un coup de pouce de la région pour sécuriser leurs secteurs grâce à la vidéo protection. Elle fait ainsi le choix d’investir dans la sécurité des habitants de son territoire aux côtés des collectivités locales», explique Florence Bariseau, vice-présidente de la région Hauts-de-France en charge de la ruralité, de la proximité, de la sécurité, des solidarités et de la politique de l’eau
Ainsi par exemple, la commune de Le Fresnoy-Vaux a bénéficié d’une aide de 13 207 euros pour l’installation de 16 caméras, celle de commune de Bretigny a disposé d’une subvention de 15 993 euros pour huit caméras, celle de Laigneville a profité d’une subvention de 4 034 euros pour l’extension et le renouvellement du système de vidéo-protection avec trois caméras.
Des aides indispensables
Therdonne, 1 175 habitants, 24 caméras sont attendues pour la fin de l’année. Le projet s’élève à 180 000 euros. Martial Duflot, le maire, sait qu’il peut compter sur 30 000 euros de la part de la région. Il attend des réponses de la part de l’Etat, via la dotation d’équipement des territoires ruraux, et du département (plan Oise-vidéoprotection). Le tout représenterait environ 80 % du financement : «Cela fait partie d’une demande de la part des habitants depuis quelques années, explique t-il. Le village est touché par des cambriolages et par des dépôts sauvages de déchets. Il est difficile de retrouver les auteurs de ces infractions».
Entrées, sorties du village, mairie, stade de football… leurs emplacements sont déjà déterminés : «J’attends des retours de la part du département et de l’Etat, poursuit-il. Sans ses aides, le projet est impossible à concrétiser. Ce serait tout nos budget investissement qui y passerait. La vidéosurveillance est une nécessité. Il faut qu’on y passe».
La commune de Grandvilliers, 2 786 habitants, profite d’une subvention de 6 000 euros de la part de la région pour l’extension et le renouvellement du système de vidéo-surveillance pour huit caméras, d’un montant de près de 52 000 euros. Il y en avait 23. Les nouvelles seront opérationnelles dans les prochains jours. La commune a pu s’appuyer sur le plan Oise-vidéoprotection et sur la dotations d’équipement des territoires ruraux :
«Ce dispositif fait ses preuves, explique Fabrice Luginbühl, directeur général des services. Cela permet d’avoir un travail collaborateur avec la gendarmerie. Nous avons des cas de dégradations de véhicules, de violences aggravées, de délits de fuite. Les caméras sont utiles pour identifier les auteurs. Les nouvelles seront installées en entrées/sorties de ville pour renforcer la sécurité et l’identification des auteurs».