Brasserie

Ohain : la brasserie de Thiérache sort sa bière blanche

Ce 1er mai, la brasserie de Thiérache a dévoilé sa toute nouvelle création "made in Ohain", dans son entrepôt de 400 m2. Une nouvelle variété blanche qui vient enrichir la gamme à un moment opportun.

Le brasseur Philippe Descamps innove et créé sa propre bière blanche. Il a pour projet de rendre l’ensemble de sa production bio d’ici à 2022. (© Brasserie de Thiérache)
Le brasseur Philippe Descamps innove et créé sa propre bière blanche. Il a pour projet de rendre l’ensemble de sa production bio d’ici à 2022. (© Brasserie de Thiérache)

La brasserie de Thiérache, tenue depuis 2015 par Philippe Descamps et son épouse, se veut novatrice. Sa bière blanche, toute juste commercialisée, vient élargir sa gamme qui comprend déjà une blonde, une ambrée et une bière de Noël. « Je voulais agrandir mes variétés et j’ai été contacté par l’écomusée de Fourmies qui organisait un évènement », raconte le brasseur. À l’occasion de la parution de Fourmies La Rouge (éditions Sarbacane), une bande dessinée d’Alex Inker, originaire de la ville, la commune a en effet imaginé un hommage à la fusillade du 1er mai 1891, avec une bière dont l’étiquette serait illustrée par le dessinateur.

Pour Philippe Descamps, deux opportunités s’offrent alors : s’appuyer sur la bière blonde déjà existante, ou imaginer une nouvelle recette. « J’ai saisi cette occasion et réalisé une bière blanche, puisque c’est de saison. Lors de l’évènement, les organisateurs m’ont pris une centaine de bouteilles, sur lesquelles ils ont ajouté une étiquette réalisée par le dessinateur…. Et moi, j’ai étoffé ma gamme ! »

Un moyen de se relancer

Aujourd’hui, cette bière est vendue principalement à des commerces de proximité : des cavistes, des épiciers, mais également des magasins qui proposent des produits du terroir. « Je vends d’ailleurs mes bières à des restaurateurs, mais ils ne connaissent pas encore la dernière, annonce le brasseur. Je l’ai distribuée afin qu’elle soit en magasin le 1er mai. » Mais qu’en est-il du prix ? Philippe Descamps a décidé de la vendre au même tarif que ses bières précédentes : 4 € pour une grande bouteille (75 cl) et 2 € pour une petite bouteille (33 cl).

La petite nouvelle est commercialisée depuis le 1er mai (© Brasserie de Thiérache)

La nouvelle bière, composée de malte d’orge mais aussi (et c’est spécifique à cette recette) de blé peut être livrée à la demande des clients ou sur proposition de la brasserie. « Entre le moment où je brasse et le moment où je vends, il y a six semaines, explique le maître brasseur, je livre donc mes clients en fin de mois et une semaine avant je leur envoie un mail en leur demandant leur besoin. »

Pour la brasserie, cet élargissement de gamme est aussi un moyen de se relancer. Comme d’autres brasseries artisanales elle a été fortement touchée par la crise du Covid-19. La fermeture des restaurants et l’interdiction des rassemblements festifs ont fait chuter les ventes, et conduit le stock en fûts à sa date de péremption… Et si l’obtention d’une médaille d’or pour sa bière ambrée au concours international de Lyon 2021 a redonné de la visibilité à la brasserie, il était aussi important de se renouveler avec à cette bière fraîche sortie pour les beaux jours.

L’avenir en bio

Le renouvellement, Philippe Descamps l’imagine aussi dans l’accès au marché. « Pendant cette période plus compliquée, j’ai essayé de développer un peu plus les petits magasins (revendeurs) », détaille Philippe Descamps. Et aujourd’hui il se projette dans le bio.

D’ici le début d’année 2022, la brasserie Thiérache proposera l’ensemble de sa production sous le label Agriculture biologique. « Je me suis déjà inscrit à l’agence bio et j’ai eu un contrôle de mon certificateur pour pouvoir démarrer ma production en septembre, explique Philippe Descamps. Mais je ne vendrai en bio qu’en janvier ». Le temps d’écouler son stock conventionnel… Le bio, aujourd'hui très prisé des consommateurs, offre des atouts concurrentiels potentiels pour les petites comme pour les grandes entreprises. Confiant, Philippe Descamps l’assure : « En produisant bio, je mets ma pierre à l'édifice ! »