Objectif formation, pour répondre aux enjeux de développement de la filière

L'Institut technologique du froid offre une place de choix pour la recherche et le développement. Innocold poursuit son développement et mise à présent sur la formation.

Le mois dernier, Innocold organisait le premier congrès consacré aux technologies du froid industriel et à la cryogénie. Ce colloque, placé sous l’égide de l’Institut national du froid, a rassemblé une centaine de participants, séduits par le niveau qualitatif de la manifestation, parmi lesquels de nombreux industriels et scientifiques venus des quatre coins de la planète. “L’objectif était de faire le point sur les différents enjeux de la filière froid, autant sur le plan scientifique qu’économique,” soulignait Sylvain Ringot, directeur d’Innocold. Institut technologique du froid, implanté à Dunkerque depuis 2011, Innocold fait de l’innovation en froid appliqué son cœur de cible. Santé, agroalimentaire, militaire, aéronautique, métrologie, spatial, transports… le froid est partout. Pourtant, jusqu’à ce qu’Innocold voit le jour, la filière “n’était pas vraiment bien capitalisée à l’échelle mondiale,” reprend Sylvain Ringot. Grâce à cet institut la filière se structure et permet le montage de projets de R&D dans des domaines variés comme la résistance des matériaux, la supraconductivité, le cryobroyage, la cryothérapie, la conservation des tissus vivants, etc. “Innocold crée un endroit pour tous les professionnels qui travaillent dans ce domaine, un endroit où dialoguer, croiser les savoirs et expériences, et générer des programmes de recherche. ça n’existe pas ailleurs. Innocold a été créé pour répondre à ce besoin,” résume le directeur. Bien sûr, priorité est donnée aux projets de recherche sur le territoire. A ce jour 11 chercheurs sont mobilisés sur les projets, soit plus de 40 personnes en tout, et 4M€ de projet ont été financés depuis 2011, dont la moitié par des industriels. Pour continuer à innover et à faire évoluer le concept, Innocold s’est enrichi d’un catalogue de formations “en complément des formations déjà existantes sur le territoire”, souligne le responsable. Aujourd’hui il est donc possible d’accéder à une licence pro avec option froid de 80 heures en 3e année. Ou de suivre une formation professionnelle qui répond aux besoins croissants des entreprises traitant du GNL et du froid. D’autres projets de formation sont dans les tuyaux: mise en place en bac +3 d’une formation CO2 et d’un centre d’habilitation à la manipulation des fluides frigorigènes ; et en bac +5 d’une option “froid” avec les écoles d’ingénieurs et d’un module de cryogénie au niveau Master par le biais de l’EiLCO – Energie. De quoi faire de Dunkerque le pôle le plus important du pays dans ce domaine de formation.