O’Bocal, l'épicerie imsulpe une autre consommation

«Il se trouve qu’au départ, j’étais cliente d’O’Bocal. Il y a trois ans, lorsque la gérante m’a fait part de son envie de vendre sa boutique, je me suis dit que c’était un signe : j’avais moi-même envie de changer de vie», sourit Patricia Desjardins, qui travaillait pour une grande enseigne d’équipement à la personne tout en prenant en charge la partie administrative de l’entreprise de son époux. «J’avais envie d’avoir un autre rapport avec les clients et j’avais beaucoup d’idées et d’envies», poursuit-elle. C’est ainsi qu’en 2022, elle reprend officiellement O’Bocal, une épicerie de proximité qui fait la part belle aux produits locaux et de qualité.

Des produits artisanaux et des conseils

Dans la petite boutique de Neuilly-en-Thelle, Patricia Desjardins propose du vrac bio, de l’épicerie salée et sucrée, ainsi que des créations artisanales comme des bougies, des cosmétiques ou des articles en tissus. «Il y a une part importante de producteurs locaux, mais pas uniquement. Par contre, je veille à ne mettre en avant que des acteurs français», explique-t-elle. Cette diversité offre la possibilité à chacun de trouver son bonheur. «J’accueille des jeunes adultes, qui bien souvent viennent de devenir parents et qui sont très attentifs à ce qu’ils consomment, mais aussi des personnes plus âgées. Si elles sont moins tournées vers le vrac, elles ont envie de se faire plaisir. Beaucoup viennent aussi pour faire des cadeaux», détaille Patricia Desjardins.

Epicurienne, la gérante travaille aussi pour de petits comités d’entreprises. Elle teste chaque produit proposé, ce qui lui permet ensuite de prodiguer des conseils éclairés à ses clients. «Ce qui est agréable ici, c’est que l’on a le temps. Les gens qui poussent la porte ne sont pas pressés, il y a donc de la place pour l’échange», se réjouit-elle. Toujours à l’affût des dernières nouveautés, elle a à cœur de se renouveler constamment et de le faire savoir sur les réseaux sociaux. «C’est indispensable», assure-t-elle.

Se créer une communauté

Cette présence accrue a contribué à fédérer autour d’O’Bocal une véritable communauté tout en facilitant la découverte de nouvelles marques et la création de liens avec d’autres gérants de petites épiceries partout en France. «Nous avons une boucle WhatsApp qui nous permet d’échanger des conseils et de partager nos expériences. J’ai beaucoup appris au contact d’autres professionnels, de mes fournisseurs et de mes clients aussi. C’est une aventure humaine extrêmement riche», confie la cheffe d’entreprise.

En plus de son grossiste bio pour la partie vrac, Patricia Desjardins reçoit régulièrement de jeunes créateurs en boutique qui viennent lui présenter leurs produits ou part à leur rencontre lors de marchés fermiers. «Le bouche-à-oreille fonctionne très bien. Par exemple, j’ai récemment rencontré Laëtitia Boudra, fondatrice de la chocolaterie artisanale Escale Pralinée, qui travaillait avec un photographe de Neuilly-en-Thelle et qui lui a parlé de moi. Quand on commence à chercher, on se rend compte qu’il y a énormément de créateurs de talent dans l’Oise», conclut-elle.