Nouvel élan pour Réseau entreprendre Picardie

 Alexandre BARLOT
Alexandre BARLOT

Alexandre BARLOT

L’assemblée générale ordinaire de Réseau entreprendre Picardie a eu lieu mardi 26 avril dans les locaux de la Caisse d’Épargne Picardie à Amiens. L’association d’aide aux créateurs et repreneurs s’organise pour faire face à la baisse des financements publics.

C’est une petite révolution. » Les mots sont signés Emmanuel Bin, président de Réseau entreprendre Picardie depuis juin 2015. Le dirigeant et fondateur d’Exotest fait référence à la nouvelle dynamique qu’il souhaite insuffler à ce réseau – venant en aide aux créateurs et repreneurs d’entreprises – créé en 2002 en Picardie.

Baisse des subventions Par le jeu de la loi NOTRe (Nouvelle orientation territoriale de la République) – qui supprime les compétences économiques aux départements –, conjugué à la baisse de la dotation globale de fonctionnement de la nouvelle grande région, Réseau entreprendre Picardie va se retrouver avec une baisse des aides provenant des collectivités. « Cela représente 40 000 euros à trouver, souffle Emmanuel Bin. Il n’y a pas péril dans la demeure, mais je ne crois pas pouvoir présenter un budget équilibré à l’issue de l’année 2016 ». Le président élu pour trois ans souhaite rendre un budget équilibré au sortir de son mandat en 2018. Pour arriver à ses fins, l’équipe en place souhaite trouver de nouveaux partenaires, augmenter le nombre d’adhérents, mettre en place le financement par le don ou encore inciter les anciens lauréats à devenir membres. Le sponsoring est aussi un enjeu évoqué comme lors de la présentation de la nouvelle application mobile par Corinne Prigent la directrice de Réseau entreprendre Picardie. « Vous pouvez financer une publicité qui apparaîtra à l’ouverture de l’application », explique-t-elle.

Une mise en application rapide « Les anciens présidents ont structuré et bien travaillé. Cependant, on s’intéressait peu aux membres jusque-là. Nous payons pour passer du temps à aider les créateurs et les repreneurs d’entreprises, si nous pouvons en retirer des bénéfices ce sera un plus », développe Emmanuel Bin. Cette volonté s’est matérialisée dès la fin de l’assemblée générale avec un mini “speed dating”. Chaque membre s’est installé autour d’une table afin de se présenter et d’échanger sa carte de visite. Toutes les minutes, le coup de sifflet a retenti, les invitant à changer de table. Au final, chaque participant a pu rencontrer six personnes. « C’était assez sympa, car cela n’a pris qu’un quart d’heure et ça permet de créer des liens avec les autres membres », explique Christophe Thuillier, dirigeant d’Agesys et lauréat du Réseau entreprendre Picardie en 2009. Cette petite révolution démarre bien.

Alexandre BARLOT