Naturalpha crée un réseau européen d’essais cliniques

Naturalpha, société spécialisée dans les essais cliniques pour les produits de nutrition-santé basée à Loos, vient de signer une alliance commerciale stratégique avec le Suédois Foodfiles pour créer le réseau CRENnet.

«Nous connaissons Foodfiles (20 personnes) depuis longtemps. C’est une petite société comme la nôtre, basée à Uppsala en Suède, avec qui nous avons des méthodes de travail communes, sans être en concurrence frontale», explique Stéphane Postic, président de Naturalpha (30 personnes). Les discussions de rapprochements commerciaux ont été entamées en décembre 2012 et viennent d’aboutir mi-avril 2013 à la création «d’une alliance stratégique commerciale, basée sur des apports de compétences» qui a pris le nom de CRENnet. «Nous proposons une offre de validation très clinique, avec des essais in vitro, tandis que Foodfiles a une spécialité sur les Novel Foods (les aliments «inventés», sans historique de consommation avant leur création, comme les extraits d’huile de krill ou le jus de noni, ndlr). De plus, nous avons ensemble une très bonne connaissance des législations européennes», précise le dirigeant de Naturalpha.

Des objectifs européens. Les futurs clients de l’industrie agroalimentaire qui voudront faire des essais cliniques sur des produits pourront donc bénéficier de l’expertise des trois centres d’essais cliniques du réseau, celui de Naturalpha  installé à l’hôpital Saint-Vincent à Lille, et les deux de Foodfiles, basés en Suède et en Finlande. Cela représente un panel total de 12 000 volontaires, avec des caractéristiques différentes selon les pays. Cette diversité du panel est un atout pour le nouveau réseau. Stéphane Postic confie avoir déjà été contacté par un partenaire commercial pour faire une étude de produits sur des patients à la peau très blanche.

L’objectif de cette alliance est de pouvoir toucher les grosses industries agroalimentaires européennes, notamment allemandes ou anglaises. «La partie export est un enjeu crucial. Il y a beaucoup de choses à faire au niveau européen», souligne Stéphane Postic, ravi d’ajouter qu’il vient de signer une nouvelle étude pour une société asiatique qui veut importer en Europe.  Une belle démonstration de l’adage selon lequel l’union fait la force.