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Après le collectif des «Entrepreneurs métropolitains» il y a quelques jours et ses quatre-vingt propositions, c’est au tour du Medef de Meurthe-et-Moselle «d’entrer en campagne», selon les termes de Christine Bertrand, sa présidente, dans le cadre des municipales et notamment au niveau du changement prochain de gouvernance de la Métropole du Grand Nancy. Quatre grandes propositions sont annoncées : créer un comité de pilotage économique du Grand Nancy, entrer pleinement dans les modes de travail du futur, s’engager sur la fiscalité locale et porter une nouvelle voie sur la problématique transfrontalière avec le Luxembourg.
Dix-huit mois de préparation. Des réunions à Paris au siège du Medef national histoire d’avoir les avis d’experts sur des sujets ciblés. Bilan des courses : quatre propositions phares en vue des prochaines élections municipales de mars prochain de la part du Medef de Meurthe-et-Moselle. «Nous n’avons pas reçu des ordres de Paris, nous sommes allés travailler aux côtés d’experts pour élaborer de véritables propositions solides à destination des candidats», précise Christine Bertrand, la présidente du Medef de Meurthe-et-Moselle, le 20 janvier à la Maison de l’Entreprise de Maxéville quelques minutes avant la présentation des vœux du mouvement patronal meurthe-et-mosellan (ses derniers en qualité de présidente du Medef de Meurthe-et-Moselle, elle passera la main fin décembre au même titre que Denis Renaud, président délégué : ndlr). «Nous entrons réellement en campagne, le terme est fort. Dans les débats politiques, on entend très peu les entreprises et les entrepreneurs. Nous entendons parler d’une seule voix comme un candidat en campagne.»
Comité de pilotage économique
Les propositions du Medef de Meurthe-et-Moselle sont très centrées sur la Métropole du Grand Nancy mais se veulent applicables à l’ensemble du département (voir encadré). Premier proposition : Créer un comité de pilotage économique du Grand Nancy : «il faut ouvrir un canal unique avec le futur président du Grand Nancy pour que les entrepreneurs participent aux grands enjeux économiques de ce territoire. Ce comité de pilotage serait composé de syndicats patronaux et d’acteurs privés représentatifs des entreprises. Il serait consulté sur toutes les propositions qui ont un impact direct ou indirect sur l’attractivité économique du Grand Nancy et ses entreprises.» Deuxième proposition : entrer pleinement dans les modes de travail du futur : «il faut améliorer la performance des entreprises et le quotidien des salariés grâce aux nouvelles technologies et fluidifier la mobilité en repensant les déplacements.» La création d’espaces de télétravail accessibles simplement dans certaines parties du territoire (comme celui qui vient d’être créé à Flin dans le Lunévillois) s’affichant comme une des solutions proposées. Troisième proposition : s’engager sur la fiscalité locale : «il ne faut pas que l’entreprise soit la variable d’ajustement en matière de fiscalité. Il faut baisser structurellement les dépenses de fonctionnement afin de permettre une baisse pérenne de la fiscalité économiques locales (en particulier les impôts de production).» Quatrième et dernière proposition : porter une nouvelle voie sur la problématique transfrontalière avec le Luxembourg : «le Luxembourg est aujourd’hui un véritable aspirateur de nos compétences. Nos entreprises font face à une fuite de main-d’œuvre de plus en plus importante.» La solution envisagée ? «Il faut permettre à nos entreprises d’augmenter leur attractivité salariale. La seule voie possible est de réduire l’impact de la fiscalité et des charges sociales qui pèsent sur nos entreprises dans un écosystème transfrontalier.» L’expérimentation de Zones de transition fiscale (mise en avant notamment par Emmanuel Macron, le président de la République à l’occasion de sa venue en novembre 2018 à Pont-à-Mousson) s’affiche comme une piste à suivre. Le candidat Medef 54 est bien entré en campagne…
Propositions déclinables
Si les quatre propositions mises en avant par le Medef de Meurthe-et-Moselle dans le cadre des futures municipales sont très aiguillées sur la Métropole du Grand Nancy, «car c’est là que les traitements locaux de la presse seront les plus importants avec la bataille de Nancy», explique Christine Bertrand, la présidente du Medef de Meurthe-et-Moselle, elles se veulent déclinables «à d’autres territoires du département et ont vocation à ouvrir le débat et non pas à créer de nouvelles polémiques stériles.» Tout le monde l’espère…