"Moulins de Flandre" candidate autour d’un projet industriel «fiable, compétitif et performant»

DEME, Quadran énergies marines et Shell ont constitué un partenariat industriel appelé «Moulins de Flandre», afin de répondre à l’appel d’offres portant sur la construction et la gestion du futur parc éolien off-shore de 70 km2 qui doit voir le jour, à l’horizon 2023, à 10 km des côtes de Dunkerque.

"Moulins de Flandre" candidate autour d’un projet industriel «fiable, compétitif et performant»


De g. à d. : Olivier Giraud, DG de Quadran énergies marines, Tako Keja, directeur du consorsium “Moulins de Flandre”, Jan Vandenbroeck, DG des filiales françaises de DEME, et Stéphane Cicolella, directeur de la transition énergétique chez Shell.

Le Premier ministre, Edouard Philippe, l’a officialisé lors de la tenue d’un Comité interministériel de la mer le 15 novembre dernier à Dunkerque : un parc éolien off-shore d’une puissance comprise entre 400 et 600 MW, sur un périmètre de 70 km2 et à 10 km des côtes de Dunkerque, sera effectivement construit à l’horizon 2023. Ce projet entre dans le cadre de la loi de 2015 sur la transition énergétique, qui prévoit que la part des énergies renouvelables dans la production totale d’électricité en France soit de 40%.

Depuis cette annonce, neuf entreprises ont candidaté pour la réalisation et la gestion de ce parc pour un investissement estimé à 2 milliards d’euros. Parmi elles, «Moulins de Flandre», un consortium réunissant trois entreprises : DEME, Quadran énergies marines et Shell. Entreprise européenne basée à Anvers (Belgique), DEME est un acteur de l’économie maritime qui réalise 40% de son chiffre d’affaires dans les énergies renouvelables d’origine maritime. A ce titre, DEME est déjà concessionnaire de plusieurs parcs éoliens off-shore en Europe. Quadran énergies marines est une PME familiale installée dans le sud de la France dont l’ambition n’est rien moins que de devenir le premier producteur indépendant français d’énergies renouvelables en France. L’entreprise est actuellement maître d’ouvrage du premier projet de parc éolien en mer flottant au large de Gruissan (Aude). Enfin, Shell, géant mondial anglo-néerlandais du pétrole et du gaz, a créé en 2016 une branche «nouvelles énergies» et prévoit d’investir de 1 à 2 milliards de dollars par an jusqu’en 2020 dans ce secteur. Sa participation au consortium «Moulins de Flandre» entre dans ce cadre.

La complémentarité pour se différencier

Installé dans des locaux au cœur de Dunkerque, «Moulins de Flandre» veut s’appuyer sur l’expertise complémentaire des trois industriels qui le composent pour se différencier. Dans son argumentaire, le consortium avance aussi le fort ancrage territorial à court, moyen et long terme, qu’il a déjà commencé à mettre en place. Les trois partenaires citent, en effet, les réunions qu’ils proposent régulièrement aux entreprises locales et régionales afin de les informer sur le projet et les compétences attendues pour qu’elles puissent se positionner sur certains lots le moment venu. Ils mettent également en avant le projet de base de maintenance du futur parc éolien qui sera installé sur le port de Dunkerque et qui devrait conduire, au bas mot, à la création de 150 emplois directs.

Le nom de l’entreprise choisie pour construire et gérer le parc éolien devrait être dévoilé par le ministère de l’Ecologie et de la Transition énergétique et solidaire avant la fin du premier semestre 2019.