Morgane, la collégienne disparue en Bretagne, retrouvée vivante en Normandie
"Un immense soulagement": Morgane, collégienne de 13 ans disparue le 25 novembre dans les Côtes-d'Armor a été retrouvée vivante mardi matin dans un foyer de jeunes travailleurs à Coutances (Manche) et un homme qui l'hébergeait...
"Un immense soulagement": Morgane, collégienne de 13 ans disparue le 25 novembre dans les Côtes-d'Armor a été retrouvée vivante mardi matin dans un foyer de jeunes travailleurs à Coutances (Manche) et un homme qui l'hébergeait a été placé en garde à vue.
"L'enfant disparue a pu être localisée à Coutances" et a été retrouvée mardi matin par les gendarmes de la section de recherches de Rennes, précise le procureur de la République de Saint-Brieuc, Nicolas Heitz, dans un communiqué.
La gendarmerie des Côtes d'Armor a indiqué sur Facebook que l'adolescente est "en bonne santé".
"Morgane se porte bien physiquement" et n'a pas encore donné d'explications à sa disparition, a déclaré à l'AFP une source proche du dossier, sans pouvoir donner d'indication sur l'état psychologique de la collégienne.
L'adolescente "va être rapidement examinée par un médecin et être entendue par les enquêteurs", précise Nicolas Heitz.
"Elle se trouvait dans un foyer de jeunes travailleurs (FJT) de cette ville (...) La personne qui l'hébergeait, un individu de 21 ans natif de Rennes, a été immédiatement placé en garde à vue du chef d'arrestation, enlèvement, séquestration sur mineur de moins de quinze ans", souligne le procureur de Saint-Brieuc.
Devant le FJT situé dans le quartier de Claires-Fontaines, en périphérie de Coutances, personne n'avait rien vu ni rien ni entendu mardi.
Si la plupart expliquaient qu'il fallait montrer patte blanche pour pénétrer et séjourner dans ce foyer - déclarer ses invités et déposer un document d'identité -, Sirog, la vingtaine, ancien résident, a affirmé qu'il était "facile d’y amener quelqu’un sans que les surveillants ne le sachent, si le gars voulait cacher la fille là-bas, ce n’était pas compliqué".
800 bénévoles
Le maire de Coutances, Jean-Dominique Bourdin, a exprimé devant la presse un "grand soulagement" pour les proches de la jeune fille.
Le maire de Pabu, dont est originaire l'adolescente, a aussi parlé d'"un immense soulagement". "On était très inquiets (...) on en venait à imaginer le pire (...) On n'a pas compris pourquoi elle était partie", a dit Pierre Salliou à la presse à la mairie du bourg.
Le procureur de Saint-Brieuc a lui annoncé "un point presse détaillé" mercredi à 18h00.
La semaine dernière, M. Heitz avait dit envisager "toutes les pistes" pour retrouver l'adolescente, qui semblait faire un usage excessif des réseaux sociaux où elle était entrée "en relation avec des individus plus âgés".
L'enquête a mobilisé "70 gendarmes, une groupe judiciaire de 22 enquêteurs", avec à la clé "plus de 110 auditions réalisées et plus de 1.000 personnes interrogées", a précisé la gendarmerie nationale sur X.
Un homme de 21 ans, résidant dans la Drôme, a notamment été identifié comme ayant créé un compte Snapchat au nom de Morgane. Plusieurs images à caractère pédopornographique ne concernant pas l'adolescente y ont été découvertes et l'homme a été placé en garde à vue pour ces faits, par le parquet compétent, avait précisé le magistrat.
C'est d'ailleurs au sujet de l'utilisation des réseaux sociaux par Morgane que cette dernière s'était disputée avec ses parents le week-end précédant sa disparition. Son père avait cassé son téléphone et confisqué sa carte SIM.
La jeune élève de 4e avait quitté son domicile le lundi 25 novembre à 7H14 mais elle n'est jamais arrivée à son collège, qui a rapidement prévenu ses parents.
Selon plusieurs de ses amis, la jeune fille, qui n'avait jamais fugué, avait "posté une story, effacée depuis, dans le week-end pour dire qu'elle ne viendrait pas en cours lundi". Les enquêteurs avaient trouvé dans sa corbeille un "papier froissé où il était indiqué +papa, maman, désolée, je pars+".
Partie sans carte bancaire, ni argent, ni affaires de rechange, Morgane n'avait pas pris le car scolaire qu'elle empruntait habituellement pour se rendre au collège, a établi l'enquête, qui mobilisait plusieurs dizaines de gendarmes de Guingamp et de la section de recherches de Rennes.
Contrôles routiers, porte-à-porte, drone, hélicoptère: les investigations avaient donné lieu à un impressionnant déploiement de moyens pour retrouver l'adolescente, jusqu'à une battue ayant réuni quelque 800 bénévoles.
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