Montceau-les-Mines, IGR donne une nouvelle vie au site Eolane

Longtemps spécialisé dans l’assemblage de composants électroniques sous l’enseigne d’Eolane, le site de Montceau-les-Mines avait fermé ses portes suite à une liquidation judiciaire en novembre 2020, après une dernière occupation des salariés. Mis en vente, le bâtiment de 12 000 mètres carrés sur une emprise foncière avoisinant le triple intéressait Jean-Philippe Neuville, président du groupe IGR, spécialisé dans l’imprimerie. « Nous avions eu l’information de sa mise sur le marché, mais la surface était trop grande pour nos activités » précise le dirigeant.

Terindev, acteur du développement économique en Saône-et-Loire et en particulier sur le bassin Creusot-Montceau-Châlon, s’est porté acquéreur de l’ensemble en sachant qu’un tiers du site pourrait être occupé par IGR. « De notre côté, nous nous sommes engagés sur une location d’au moins six ans tandis que Terindev devra nous vendre la partie que nous occupons dans ce délai. »

Regrouper les activités

L’ancienne usine a en partie été réhabilitée pour accueillir sa nouvelle activité. « À l’intérieur, nous avons complètement réaménagé les bureaux. Nous avons équipé les ateliers d’éclairage led et complètement refait l’électricité. » Aujourd’hui près de 30 salariés travaillent sur le site de Montceau-les-Mines. Pour Jean-Philippe Neuville, ce nouveau lieu visait à réunir les différentes activités de son groupe.

L’imprimerie Buxynoise, spécialisée dans les étiquettes adhésives ; l’activité d’impression de la SEIC du Creusot ; la société Neuville Impression de Digoin, spécialiste de l’impression d’étiquettes horticoles, ont ainsi été regroupées. « Nous sommes aussi le dernier fabriquant français d’icônes religieuses et nous avons également rapatrié notre activité de Paray-le-Monial. » En rassemblant les quatre structures, le dirigeant entend mutualiser certaines tâches et faciliter le travail.

Un développement raisonné

En parallèle, les quatre activités se retrouvent désormais au sein d’une même entité économique. « Nous pourrons investir de façon plus pertinente et avoir un développement plus structuré. C’était le moment d’opérer cette transformation pour rendre les structures plus pérennes pour les 20 prochaines années. » Plusieurs recrutements ont également accompagné ce déménagement tandis que d’autres pourraient suivre en 2024. « Après une forte décroissance du secteur pendant plusieurs années en raison du numérique et de la dématérialisation, de nouveaux produits sont en développement comme le packaging. Il y a encore des choses à faire dans l’imprimerie si on est équipé. »

Avec un chiffre d’affaires de quatre millions d’euros par an, l’entreprise souhaite croître raisonnablement. « Nous avons connu de gros chamboulement donc nous sommes raisonnables dans notre développement. » En effet, en plus du changement de site, le groupe IGR a instauré la semaine de quatre jours pour les salariés.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert