Mon carnet en bois : un produit éthique pour un projet de vie

Dans leur petit atelier de Trie-Château, Yohan et Laëtitia Laroudie produisent des carnets avec une couverture en bois. Un produit éthique et durable qui séduit. Histoire…

Yohan Laroudie a installé son atelier dans le sous-sol de sa maison, avec ses machines de découpe et gravure au laser. © Aletheia Press / B.Delabre
Yohan Laroudie a installé son atelier dans le sous-sol de sa maison, avec ses machines de découpe et gravure au laser. © Aletheia Press / B.Delabre

Beau et socialement responsable. Voilà le créneau sur lequel surfe Mon carnet en bois. Dans les secrets de son sous-sol transformé en atelier, la jeune entreprise triechâtelaine LY Gravures et Créations produit, chaque jour, une centaine de carnets de notes ou de dessins avec une couverture en bois personnalisée. Derrière cette idée, un couple aussi souriant que motivé : Yohan et Laëtitia Laroudie.

À l'origine de cette idée, la passion de Yohan pour les machines de découpe et de gravure au laser. «Je suis un autodidacte, explique Yohan, ancien directeur d'accueil de loisirs. Je travaille avec des machines laser très performantes, que je maîtrise et qui me permettent de travailler beaucoup de matières». Il propose ses services pour graver du métal ou de la pierre et bien sûr du bois.

«Nous fabriquons aussi des boîtes à mécanismes en bois», précise l'homme. Et c'est confronté à son propre besoin de disposer d'un carnet de notes solide, qu'il imagine Mon carnet en bois. Celui-ci se constitue de deux couvertures en bois de tilleul traité, qui encadrent les feuilles de papier. Le tout est relié par des spirales en métal.

Des artistes locaux et des arbres plantés

Et surtout, tout est personnalisable et interchangeable. Les couvertures sont gravées du motif que le client peut choisir parmi un catalogue de 110 illustrations. Inspirées de la nature, des mangas ou de l'heroïc fantasy. Celles-ci sont réalisées par deux artistes locaux : l'illustratrice Ohana Hook, alias Claudie Charles, et le tatoueur Yann Ledard. «Nous sommes très heureux de collaborer avec des artistes locaux. Ils sont talentueux, et cela peut leur permettre de se faire connaître. Et bien sûr, ils touchent une commission sur chaque carnet vendu».

Cet esprit d'ouverture et de bienveillance, Mon carnet en bois, le cultive férocement. Poussant sa logique écologique et sociale jusqu'au bout, l'entreprise se fournit en papier chez un imprimeur de Beauvais et compense son empreinte en plantant un arbre pour chaque carnet qu'elle vend. «En moins d'un an, nous avons replanté 600 arbres par le biais d'une association, dans les bassins du Mekong, du Congo et de l’Amazone», assure Yohan Laroudie. Celui-ci espère bien pouvoir poursuivre cette action de manière plus locale, et se rapproche pour cela des collectivités et des écoles.

Une gamme qui se diversifie

Côté commerce, Yohan et Laëtitia Laroudie s'appuient principalement sur leur site de e-commerce. Labellisés Charte Qualité Artisanale. Ils assurent eux même l'expédition, via Colissimo ou Mondial Relay, mais ils participent aussi à des marchés dans l'Oise, la Somme, le Val-d'Oise, la Seine-Maritime et l'Eure. Ils ciblent des marchés artisanaux et médiévaux, au rythme de deux par mois en moyenne.

Et s'ils ne comptent pas se développer au-delà de cette dimension artisanale, qui leur permet de préserver leur qualité de vie, ils n'en oublient pas moins de diversifier leur gamme. Le carnet, disponible aussi avec un «crayon éternel», devrait prochainement être teinté ou coloriable. Et ils proposeront prochainement des pochoirs et des tampons.