Mieux vaut prévenir, que guérir...
Plus rien ne sera jamais comme avant ! La pandémie de Covid-19 a déclenché une augmentation de 25 % de l’anxiété générale. Aujourd’hui, un Français sur quatre se dit tout simplement démoralisés (source : sondage de la Journée mondiale de la santé mentale du 10 octobre).
Le climat actuel anxiogène n’arrange pas les choses et les différents événements en cours de déroulement devraient accentuer la donne. Au niveau mondial, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 12 milliards de journées de travail sont perdues chaque année pour cause de dépression ou d’anxiété, ce qui coûte près de mille milliards de dollars à l’économie mondiale. Quand on ramène cette donne à l’échelle locale, cela peut rapidement vous faire augmenter votre tension ! Pour la première fois, l’OMS et l’Organisation internationale du travail (OTI) viennent de publier fin septembre des directives sur ce sujet spécifique de la santé mentale au travail. Elles recommandent une formation des dirigeants d’entreprise afin de renforcer leur capacité à prévenir les environnements de travail stressants et à répondre aux travailleurs en détresse. À l’instar de l’ensemble des problématiques liées à la santé au travail, la responsabilité du chef d’entreprise est engagée. Le mal-être et les risques sociaux professionnels ne sont pas uniquement un problème général de santé publique mais un problème économique global. La santé au travail, plutôt en milieu de travail comme le stipule la nouvelle loi Santé au travail entrée en vigueur en avril dernier, doit aujourd’hui faire face à de nouveaux maux. Les risques musculosquelettiques, les risques psychosociaux, les risques routiers (qui restent la première cause de décès au travail) sont tristement connus, d’autres aujourd’hui apparaissent et viennent s’additionner à une liste dorénavant longue comme un inventaire à la Prévert. Première préconisation sur l’ordonnance : la prévention. La prise de conscience est une chose, l’urgence apparaît plus que de mise surtout que c’est dans la tranche des jeunes collaborateurs que cette anxiété et dérive mentale sont plus que palpables. Si l’on souhaite avoir des collaborateurs au sein des entreprises jusqu’à 65 ans (voire plus) en bonne santé, il va falloir réellement réaliser un check-up général pour tenter de trouver un remède et vite.