Microhumus l’écologie concrète
L’entreprise Microhumus s’est imposée comme l’un des leaders français en termes de restauration des sols dégradés et d’amélioration des terres agricoles. Un succès qui dépasse le cadre de l’hexagone.
Il y a l’écologie des slogans et des intentions, souvent envahissante et inaudible, et il y a l’écologie de terrain, souvent discrète, avec des résultats concrets, dans laquelle l’aventure de la société lorraine Microhumus s’inscrit. Dépolluer à moindre coût, valoriser la matière première et secondaire, substituer des matériaux plus en adéquation avec l’environnement, gagner en transport et diminuer les émissions de CO² constituent ses missions. Après une expérience au Canada, Yann Thomas, gérant d’une société en informatique, est de retour en France courant 2007, avec en tête un projet novateur autour de l’industrie du recyclage. Des rencontres avec des chercheurs le concrétisent quelques mois plus tard. Une TPE innovante est sur les rails. Comme le rappelle Yann Thomas, tout a débuté de façon inattendue : «La spécialisation initiale de Microhumus était l’amélioration des sols agricoles. Puis, une opportunité aux Émirats arabes unis nous a fait nous intéresser aux sols désertiques.» Composée d’une dizaine de salariés et consultants – experts en agronomie, en pédagogie, en sciences des sols, pollutions -, Microhumus, entreprise privée et indépendante, travaille avec l’Université de Lorraine et l’Institut national de la recherche agronomique, et est hébergée au campus de l’École nationale supérieure d’agronomie et des industries alimentaires à Vandoeuvre. Sélectionnée par l’ADEME, dans le cadre de l’AMI Bioxyval, pour se joindre à un consortium regroupant un réseau de professionnels maîtrisant les technologies les plus en pointe, agréée par le Ministère de la recherche au titre du Crédit d’impôt recherche en tant qu’organisme privé de recherche, la société est devenue incontournable dans son créneau d’activité. Les prestations de son bureau d’ingénierie balaient un panel d’actions qui touchent les sols urbains et industriels pollués ou non, les sols agricoles, les sols désertiques.
Répondre au défi écologique
Les entités qui font appel au service de Microhumus sont éclectiques : industriels du recyclage et des engrais, entreprises du BTP, de dépollution, collectivités publiques, propriétaires de fonciers urbains ou industriels, monde agricole. Bénéficiaire de technologie sous licence exclusive et mondiale, fournisseur de prestations auprès du CNRS et de l’INERIS, l’entreprise a développé un portefeuille aux nombreuses références, au premier rang duquel on trouve Total, Erdf, Véolia… Parmi les chantiers en cours, elle oeuvre sur un site multipollué d’Arcelor- Mittal, chargée du volet agrophyto remédiation ainsi que de la remise en état des sols et terres après dépollution par oxydation. Dans une branche au potentiel réel, Microhumus scrute avec confiance l’avenir, comme le note Yann Thomas : «La phytoremédiation représente moins de 1 % du marché de la dépollution. Et Microhumus vise 50 % de ces 1 % !» La société ambitionne logiquement la place de numéro un. Avec également cette volonté de faire vivre un centre d’ingénierie performant en Lorraine. Microhumus essaime son expertise sur l’ensemble du territoire national. Et par-delà nos frontières : aux Pays-Bas et au Moyen- Orient. En attendant d’autres terres à défricher. Lors du salon Pollutec, la société a été nominée pour le trophée des éco-industries et a reçu, lors du forum national des éco-entreprises, le trophée de bronze, catégorie eaux et biodiversité. Du Grenelle de l’Environnement à la Transition énergétique, Microhumus, pionnière dans son domaine à bien des égards, est en symbiose avec les enjeux écologiques qui constituent un défi majeur.