Microentreprise pour maxi réussite avec l’Adie
Du 7 au 11 octobre prochains, l’Adie Bourgogne Franche-Comté organise la semaine de la microentreprise. L’association veut encourager de nombreux publics à sauter le pas.
L’Adie, l’association pour le droit à l’initiative d’entreprendre s’applique, depuis 35 ans, à donner à tous ceux qui le souhaite les bonnes conditions pour entreprendre par le biais de conseils et de financement. « Le frein principal pour accéder à l’entrepreneuriat reste le financement. Nous intervenons donc quand la banque refuse de suivre le projet » explique Angèle Mignonac, directrice de l’Adie Bourgogne Franche-Comté. La structure apporte ainsi une enveloppe moyenne de 4 000 à 5 000 euros pour la création ou le développement d’une activité. L’’association, soutenue par les collectivités locales, met alors en place un prêt à un taux d’intérêt légèrement supérieur qui permet à un projet ne nécessitant que peu de fonds de voir le jour.
Une semaine pour oser se lancer
Pour se lancer en Bourgogne Franche-Comté, 65 % des candidats à la création d’entreprise choisissent le statut de micro-entrepreneur. Face à ce constat, l’Adie régionale organise ainsi une semaine dédiée à la microentreprise, du 7 au 11 octobre. Durant cinq jours, de nombreux rendez-vous sont organisés pour promouvoir et informer sur ce statut. Outre le sommet de la microentreprise prévu à Besançon avec de nombreux témoignages et débats pour encourager ceux qui hésiteraient à se lancer, l’Adie prévoit également des évènements à la maison des entreprises le 7 octobre ou dans les locaux de France Travail à Dijon mais aussi en Saône-et-Loire les 1er et 15 octobre. Les personnes intéressées peuvent retrouver le détail du programme sur le site de l’Adie BFC.
« L’Adie a œuvré à la mise en place de ce statut il y a quinze ans. Les formalités administratives peuvent écarter de l’entrepreneuriat une partie de la population. La microentreprise a facilité les choses pour des personnes qui étaient empêchées. » Pour Angèle Mignonac, le statut de microentrepreneur est considéré, à tort, comme une activité non pérenne. « Pourtant, c’est un tremplin pour accéder à la création, en particulier pour les femmes et les jeunes ! » insiste-t-elle. « Cela répond aussi aux personnes qui doivent dépasser la barrière linguistique ou le niveau de diplôme pour avoir les acquis avant de se lancer. Il s’agit de parcours professionnels que l’on ne pourrait pas trouver ailleurs. »
Un statut qui ouvre des portes
Des aprioris existent encore parfois chez les partenaires. « Les banques peuvent se montrer frileuses à financer un projet de micro-entreprise qui ne nécessite qu’une comptabilité simplifiée » note Angèle Mignonac. Mais depuis quinze ans, le regard sur le microentrepreneur a toutefois évolué. « Il est de plus en plus valorisé dans un parcours professionnel » Selon la directrice, les pouvoirs publics se montrent également plus attentifs à ce statut. « La microentreprise et le travail indépendant s’inscrivent comme un outil pour l’inclusion des personnes relevant de l’IAE, l’insertion par l’activité économique », conclut Angèle Mignonac.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert