Mettre à l’honneur des métiers oubliés

C’est en plein cœur du quartier de Vauban-Esquermes que trois artistes amoureux des belles pièces se sont installés dans une maison de caractère : Jacques Druon et son fils, Georges, rejoints par Nicolas Meert, tapissier garnisseur.

La dorure, un métier rare !
La dorure, un métier rare !

Auparavant installé à Avelin, Jacques Druon a été contraint de rendre le local à son propriétaire, faute de renouvellement de bail. Il choisit de s’installer sur Lille pour exercer son art. Depuis plus de 35 ans, cet antiquaire restaurateur recherche des pièces authentiques et anciennes. Heureux titulaire du titre de «Maître artisan», cet autodidacte s’est formé sur le tas, lors de stages chez des compagnons et a découvert un métier devenu aujourd’hui une véritable passion : la marqueterie. Même si le magasin compte déjà 200 pièces en stock, Jacques Druon s’est mis à l’ère numérique. «Au début j’étais un peu sceptique mais cela nous amène une nouvelle clientèle. Nous sommes présents sur un site de professionnels de l’antiquité avec une galerie d’une centaine d’articles. Aujourd’hui, la demande évolue, les clients recherchent des pièces précises», explique le maître artisan. La compétence rarissime de son fils, spécialisé en dorure, confère à ce lieu une atmosphère aussi unique qu’intemporelle. «Georges travaille dans le respect de la tradition comme on le faisait il y a deux siècles ! Il travaille ainsi pour des monuments historiques ou des musées. Le côté gratifiant de la restauration, c’est la sauvegarde du patrimoine», assure Jacques Druon. Age d’or antiquités ouvrira également ses portes lors des Journées du patrimoine de septembre prochain.

D.R.

La dorure, un métier rare !