Méo, l'épicerie fine devenue première torréfactrice indépendante de France
L'entreprise familiale par excellence a démarré à Lille en 1928 jusqu'à devenir la célèbre enseigne. Point d'étape sur celle qui est devenue la première torréfactrice indépendante de France... en surfant sur le grand retour du café en grains.
C'est en laissant volontairement la porte grande ouverte sur la rue que l'histoire de Méo, alors épicerie fine à Lille, a commencé. «L'odeur du café attirait les clients», relate Edgar Meauxsoone (troisième génération, directeur des nouveaux projets), en référence à ses grands-parents fondateurs, Émile et Jules. C'était en 1928 et depuis l'entreprise devenue madeleinoise a bien grandi.
Désormais premier torréfacteur indépendant de France, le groupe Méo-Fichaux, dirigé par Gérard Meauxsoone (deuxième génération) et Dominique Ruyant, a multiplié par cinq son chiffre d'affaires pour atteindre 111 millions d'euros. Et a investi 22 millions sur cinq ans, dont huit pour l'agrandissement de la zone d'empaquetage. Sur le site on stocke, on torréfie et on empaquette près de 40 000 tonnes par an. Le tout à destination de la grande distribution, à hauteur de 85%, les cafés-hôtels-restaurants (8%), mais aussi des boutiques-cafés (sept points de vente, cinq en région et deux à Paris).
Bio et équitable
Si Méo se concentre sur le grain et le moulu, 20 millions de capsules ont été produites en 2022 avec une particularité, une gamme entièrement compostable. Depuis 30 ans en effet, l'enseigne est fortement engagée sur l'écologie. Avec le label Fairtrade/Max Havelaar, elle a lancé en 1995 sa gamme de café moulu équitable. Par ailleurs, Méo recherche et assemble des cafés 100% arabica, issus des meilleures plantations certifiées agriculture biologique.
Le grand retour du café en grains
Dernier point, et Dominique Ruyant de l'attester : on note un grand retour du café en grains chez les consommateurs. «Les Français deviennent de plus en plus experts, à la fois pour ses qualités gustatives mais aussi pour des raisons écologiques et économiques (une tasse de café en grain reviendrait à 10 centimes contre 50 centimes sur une capsule, ndlr). Il y a quelques années, le développement était important sur les dosettes mais les tendances changent !», analyse le dirigeant. La marque régionale est ainsi troisième sur le café en grains, avec 7 millions de paquets vendus par an et 19% de parts de marché.
Méo en quelques chiffres
- 111 millions d'euros de chiffre d'affaires (multiplié par six en cinq ans)
- 250 collaborateurs
- Distribution chez 100% des grandes et moyennes surfaces
- 2,7 millions d'acheteurs en 2024, avec 500 000 foyers supplémentaires depuis 2022
- 7 millions de paquets en grains vendus, soit 19% de part de marché
- 30% du marché bio en retail