Implantée à Saint-Laurent-Blangy, près d'Arras

Mecasoka : vers une usine 4.0

Face à une croissante forte, Mecasoka, spécialisée dans la mécanique de précision et installée à Saint-Laurent-Blangy, mise sur les nouvelles technologies.

«Nous investissons beaucoup dans l’humain où on forme régulièrement nos collaborateurs», souligne Jean-Marc Sokalski, gérant. © Aletheia Press/L.Saleur
«Nous investissons beaucoup dans l’humain où on forme régulièrement nos collaborateurs», souligne Jean-Marc Sokalski, gérant. © Aletheia Press/L.Saleur

Lorsqu’une machine tombe en panne et perturbe la chaîne de production d’une entreprise, Mecasoka vient à la rescousse. Spécialisée dans la mécanique de précision, la société est capable de reproduire une pièce nécessaire à un dépannage dans un court délai. Ce sont ainsi entre cinq et dix dépannages pour des clients régionaux (agroalimentaire, luxe, santé, ect.) qui sont réalisés quotidiennement. Usinage, électroérosion, mécano-soudure… l’entreprise a développé un savoir-faire complet en passant du bureau d’étude à la livraison.

«Nous sommes très réactifs de 6h à 20h40 et pouvons produire des pièces à l’unité ou par milliers», atteste Jean-Marc Sokalski, gérant. Une formule qui marche puisque le développement de Mécasoka va de bon train. Elle affiche un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros en 2023, contre 2,9 millions en 2020. «Nous sommes sur une croissance de 17% par an. Nous investissons beaucoup dans l’humain où on forme régulièrement nos collaborateurs, et aussi dans les machines», se réjouit le gérant.

Travailler avec l’IA

Dans ses ateliers situés dans la zone d’Actiparc à Saint-Laurent-Blangy, Mecasoka renouvelle souvent son parc matériel et fait l’acquisition d’outils dernière génération. «Cette année, nous avons investi un million d’euros dans ces machines», explique Jean-Marc Sokalski qui a bénéficié ces dernières années du plan France Relance. Après l’acquisition de robots à commande numérique, une machine de 7 mètres de longueur, qui se base sur l’intelligence artificielle, débarquera en septembre prochain. De la marque japonaise Mazak, elle adaptera elle-même sa vitesse lors de l’usinage.

Mecasoka a fait l’acquisition d’outils dernière génération. © Aletheia Press/L.Saleur

Ce qui limitera les risques de casse de la pièce. «On aura plus de productivité, de qualité. Nous allons injecter des plans dans la machine et elle fera sa programmation en autonomie.» Mais il faudra toujours le regard extérieur de l’humain pour contrôler la qualité des pièces. Jean-Marc et Christine Sokalski, dirigeants, voient en ces outils un moyen de soulager les collaborateurs lors de tâches répétitives, de diversifier le travail, mais aussi de créer et de conserver des emplois.

Un besoin de recruter

De la matière brute à la traçabilité des outils, tout est pensé pour optimiser le travail des 32 salariés. «Nous avons un espace de stockage automatique qui peut accueillir trois tonnes d’acier, d’inox, de bronze, de plastique par casiers», montre l’entrepreneur. Sur une surface de 3 500 m2, Mecasoka a aménagé un espace détente avec terrasse. «On a une partie RSE forte. Chaque usineur est un ambassadeur. Pour l’écologie, nous avons posé en octobre dernier des panneaux solaires. Nous espérons avoir une autonomie de 30% grâce à l’autoconsommation», renchérit Christine Sokalski, responsable administrative.

Désormais les locaux commencent à être petits. Mecasoka a ainsi pour projet d’acheter un terrain dans la zone d’activité. En attendant, l’entreprise cherche des opérateurs-fraiseurs sur machine à commande numérique. «Le recrutement est très compliqué. Nous cherchons sur les réseaux sociaux, en utilisant le bouche à oreille», conclut Christine Sokalski. Des journées portes ouvertes ont même été organisées à destination d’industriels et d’écoles de la région. De quoi montrer que l’industrie a de l’avenir.