McDonald’s revisiteun “incontournable” français !

Marketing national, spots publicitaires et affichage en vitrine : McDonald’s met toujours les moyens pour sa communication. Avec le McBaguette, un nouveau produit est désormais proposé. A Calais, Amédée Jégo, franchisé Mc Donald’s depuis 25 ans, teste ce sandwich à la française.

Amédée Jégo, directeur des enseignes McDonald’s du Calaisis.
Amédée Jégo, directeur des enseignes McDonald’s du Calaisis.

 

Amédée Jégo, directeur des enseignes McDonald’s du Calaisis.

Amédée Jégo, directeur des enseignes McDonald’s du Calaisis.

Le premier McDonald’s est à l’est, dans un quartier populaire (au Beau-Marais), les deux suivants sont à l’ouest, à Coquelles, zone d’activité La Française et au coeur de Cité Europe. Le dernier est situé au bord de l’autoroute A6, boulevard Curie, et emploie une quarantaine d’équivalents temps plein. Avec les arrivées successives d’enseignes commerciales, McDonald Curie grimpe en volumes comme en prix de plateau, et a dopé ses ventes en 2004 avec l’installation d’un Mc Drive. “Au début du Mc Drive, les gens se garaient et venaient à pied”, s’étonne encore un membre du staff. Depuis, les clients s’y sont habitués. Son dirigeant a l’allure du quinquagénaire routard : Amédée Jego est établi dans le Calaisis depuis une vingtaine d’années. Après une expérience comme franchisé dans le Loiret, il s’installe et développe la marque américaine dans le Calaisis. Il explique le schéma de la majorité des 1 200 McDo en France, depuis l’installation de l’enseigne à Strasbourg, en 1979 : “L’enseigne est propriétaire du foncier et du bâtiment. L’agencement et l’équipement relèvent de la marque et du franchisé. Le loyer est fonction du chiffre d’affaires. C’est gagnant-gagnant.” La chaîne est bien rodée : centrales d’achat régionales, fournisseurs chartés, produits européens. Mais aussi blé de Brie, moutarde de Dijon (entre autres pour le Mcbaguette), boeuf charolais, frites de chez McCain à Hénin-Beaumont, emmental français… “Les contrats fournisseurs sont à long-terme”, assure Amédée Jégo.

Détrôner le jambon-beurre ?
McDonald’s se franciserait donc : “10% des restaurants proposent le petit déjeuner. On sort d’une grande campagne de promotion sur le fromage même si la star reste le Big Mac.” Le boulevard Curie voit passer 350 000 clients par an. Sa politique tarifaire prend en compte le revenu (modeste) de la majorité des foyers fiscaux calaisien. Le Happy Meal (présent sur un plateau vendu sur trois) reste ainsi à 4 euros, et ce, depuis 12 ans… Pourtant, le prix moyen du plateau est à plus de 11 euros contre une moyenne nationale de 10 euros. C’est le drive qui explique cela avec 70% des ventes. Mais la vente “classique” au comptoir attire quand même la moitié des clients en période de rush. Quant au fameux McBaguette, le pain est cuit sur pierre, une sauce à la moutarde de Dijon relève la batavia, sur la viande hachée – du boeuf charolais – l’emmental est français. Le tout pèse 650 calories, “soit à peine plus qu’un jambonbeurre”. Et McDonald’s s’est fixé comme objectif de vendre 11 millions de ces sandwiches dans les six semaines.