MCA Maubeuge produit les nouveaux Kangoo de Renault

Déjà, en février, Nissan avait opté pour Maubeuge construction automobile (MCA) pour réaliser ses nouveaux fourgons destinés au marché européen. Ce n’est pas anodin : l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi veut, dans sa stratégie annoncée en 2020, produire davantage de pièces et modèles en commun et avoir une entreprise référente par modèle et par zone. L’usine de Maubeuge, premier employeur de la Sambre-Avesnois avec 1 750 emplois en CDI et à peu près 400 intérimaires, se charge des utilitaires légers du groupe.

En mai dernier, une secousse a jeté salariés, syndicats et élus de tous bords dans la rue. Renault, en mauvaise passe, venait d’annoncer son intention de réaliser plus de 2 milliards d’euros d’économie en trois ans et de supprimer 4 600 emplois en France. Dans le Nord, elle pensait recentrer l’activité d’assemblage dans l’usine Georges-Besse de Douai et spécialiser MCA Maubeuge dans l’emboutissage et la tôlerie. Le groupe, dont l’Etat est actionnaire à 15%, a finalement dessiné autrement l’avenir des deux sites nordistes inclus dans un pôle d’excellence du véhicule léger et du véhicule électrique. En novembre, il annonçait que la future génération de Kangoo serait produite à Maubeuge. En décembre, Mercedes choisissait également d’y réaliser son Classe T.

La première version de Kangoo, née en 1997, s’est écoulée à 4 millions d’exemplaires. Le Nouveau Kangoo Van, «au style athlétique et dynamique», est entré en production le 24 mars dernier et sera commercialisé dès juin. Il a une particularité : il n’y a pas de montant central entre ses portes avant et arrière. Il sera fabriqué en même temps que Nouveau Express Van, Nouveau Trafic Combi et Nouveau SpaceClass. La commercialisation de la version électrique du Nouveau Kangoo Van, dotée d’une autonomie de 265 kilomètres, démarre fin 2021.