Mathilde fait de la résistance
Mathilde a ouvert son P’tit Commerce à Seichamps au début de l’été 2019. À l’époque, comme nous tous d’ailleurs, elle n’imaginait pas être confrontée à une crise sanitaire. Jeune cheffe d’entreprise, à la tête d’un commerce de proximité, elle ne peut pas se permettre aujourd’hui de fermer boutique en attendant des jours meilleurs. Face au Covid-19, elle a adapté son activité, cherchant même à être plus proche de sa clientèle en développant un nouveau service : la livraison à domicile.
La livraison à domicile, Mathilde y pensait. Mais les événements de ces derniers jours l’ont poussée à développer plus vite que prévu l’activité. «J’avais de plus en plus de demandes. Beaucoup de gens, notamment les personnes âgées, ne veulent plus sortir de chez elles» explique Mathilde. Rapidement, la jeune femme de 27 ans a cherché dans son entourage une personne disponible pour l’aider pendant la journée. Mais le soir, une fois la boutique fermée, c’est elle qui effectue la dernière tournée. Depuis l’ouverture de son P’tit Commerce en juin 2019, Mathilde ne compte pas ses heures. Toute petite déjà, elle ne devait jouer qu’à la marchande… «Je voulais depuis longtemps ouvrir ce genre de magasin. Un endroit petit, convivial qui me permet de connaître ma clientèle afin de lui fournir ce qu’elle recherche» explique-t-elle. Petit à petit, elle construit son projet, en ayant conscience que la période n’est pas forcément favorable aux petits commerces.
Une supérette qui fleure bon le terroir
Pourtant, elle connaît bien le milieu. Après avoir travaillé neuf ans dans la grande distribution, elle utilise son expérience pour finaliser son projet. Mathilde veut privilégier les produits locaux, du terroir et surtout le bio. Là encore, elle contacte un à un les producteurs locaux pour les convaincre de travailler avec elle. Elle n’a aucune difficulté à décrocher ses premiers contrats. Le bouche-à-oreille fait le reste. Désormais, dans sa supérette située à côté du distributeur de La Poste, elle propose des guimauves et des rochers fabriqués à Vézelise, des pâtisseries de Tantonville, de la charcuterie de Verdun, des savons bio de Leyr mais aussi des fruits et légumes et de l’épicerie de base.
S’adapter au coronavirus
Après des débuts prometteurs, le Covid-19 l’a plongée dans un rapport différent avec sa clientèle. «Les personnes âgées, notamment, n’osent plus sortir de chez elles par peur de la contamination» explique Mathilde. Pour s’adapter à la demande, elle a dû proposer davantage de produits de dépannage et de la petite épicerie, pas toujours facile à se procurer pour elle. Pour rester au contact de sa clientèle, heureusement, elle dispose des réseaux sociaux ! Elle maintient le lien via Facebook et l’informe quotidiennement des arrivages. Quant au Covid-19, oui, elle y pense. Elle aussi y est exposée. Travailler avec des gants et un masque n’est pas chose aisée : «cela fait peur au client» reconnaît-elle, un joli sourire aux lèvres.
Priorité à la livraison
Face à l’épidémie de coronavirus, Mathilde a été contrainte de prendre des mesures pour limiter les risques de contamination, pour elle mais aussi pour sa clientèle. «Les personnes âgées notamment rechignent à sortir» explique-t-elle. Très vite, elle a mis en place un service de livraison. «Les commandes passées la veille ou dans le courant de la matinée sont ensuite livrées l’après-midi» précise la jeune femme. Pour inciter sa clientèle à passer par ce mode d’acheminement, Mathilde propose des promotions «livraison» sur les produits les plus vendus la semaine précédente. Pour les connaître, rien de plus facile, il suffit de suivre son P’tit Commerce sur Facebook !