Initiatives

Marle : L'affaire Lucie K, un estaminet qui recrée du lien social

Avec leur estaminet ouvert en début d’année à Marle, Isabelle et Benoît Schmerber ont fait le pari – jusqu’ici plutôt réussi – de recréer du lien social et redynamiser le village. L’affaire Lucie K accueille habitants, touristes de passage et entreprises pour leurs séminaires et réunions.

Avec leur estaminet, Isabelle et Benoît Schmerber veulent redynamiser le territoire.
Avec leur estaminet, Isabelle et Benoît Schmerber veulent redynamiser le territoire.

« Mon épouse et moi-même avons un parcours professionnel assez atypique et éclectique, nous avons travaillé dans le social, en entreprise, dans la restauration et l’hôtellerie, l’agroalimentaire, avons été dirigeants... Mais avec toujours un fil conducteur : lier le social et l’économique », commence Benoît Schmerber, qui a passé en 2020 une thèse sur la sociologie des professions et rencontre à la même époque un problème de santé. « Nous nous sommes alors posés la question, de savoir si nous allions vivre une existence de retraités, ou nous lancer dans une autre aventure, humaniste ». La décision s’impose assez naturellement et le couple décide de créer un lieu de rencontres et d’échanges pour redonner de la vie à Marle et redynamiser la commune.

« De fil en aiguille, notre projet a pris une autre dimension, poursuit Benoît Schmerber. Nous avons fait l’acquisition d’un grand bâtiment, que nous avons entièrement réhabilité et réaménagé, le chantier a en grande partie été réalisé par des entreprises locales et nous avons beaucoup joué la carte du réemploi pour le mobilier et la décoration. L’ensemble, qui allie l’ancien et le moderne, plaît beaucoup aux clients. » L’affaire Lucie K – nom donné en hommage à l’ancienne propriétaire des lieux, dont le commerce était bien connu des Marlois – propose un service de restauration le midi, avec des produits locaux, de bar, met à disposition (gratuitement) des jeux de sociétés, les clients pouvant également profiter du baby-foot, du billard et de la petite salle de sport, moyennant deux euros la séance. « Nous organisons également des soirées les jeudis, vendredis et samedis », complète Benoît Schmerber qui encourage les habitants à pousser davantage la porte de son établissement l’après-midi.

L’estaminet ouvert tous les jours accueille aussi les entreprises pour leurs séminaires, « nous avons prévu de mettre en place des événements sur diverses thématiques comme le patrimoine, l’histoire, le vin... », précise le couple, épaulé pour faire tourner l’Affaire Lucie K de neuf personnes (six équivalents temps plein).

Des soirées sont organisées les jeudis, vendredis et samedis.