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Manifs anti vax à Metz : le commerce de centre-ville tire le signal d’alarme
Le centre-ville de Metz a vécu son énième samedi de manifestation. Voilà qui fait réagir les présidents des Commerçants de Metz, de l’UMIH Moselle et de la CCI de la Moselle. Dans un courrier adressé au préfet, ils demandent des solutions pour sauvegarder le tissu de l’économie de proximité, encore une fois fragilisée. Mot d’ordre commun : ça suffit !
Anti vax, anti pass, parfois anti tout. Les samedis de manifestations se succèdent depuis plusieurs mois dans les villes hexagonales. Metz n’est pas épargnée. Si le droit de manifester est un droit légitime, il faut aussi entendre la voix des professionnels du commerce local, qui invariablement subissent ces nuisances. C’est le sens du courrier adressé au préfet Laurent Touvet par Gilles Bohr, président de la Fédération des Commerçants de Metz, Christophe Thiriet, son homologue de l’UMIH Moselle, et Fabrice Genter, président de la CCI Moselle Métropole Metz. Les trois hommes, au nom de leurs collègues, s’expriment de la sorte : "(…) Nous mesurons la difficulté à laquelle vous êtes confrontés et ne souhaitons pas remettre en cause le droit de manifester. Pour autant, nous devons vous alerter sur la situation extrêmement difficile des commerces, cafés et restaurants de Metz. Nous en sommes à la 26e manifestation du samedi, et, tel un laminoir qui passe et repasse, la situation de nos commerces devient de plus en plus fragile. Aujourd’hui, la répétition de ces manifestations met réellement en péril toutes ces activités qui représentent environ 3 500 emplois au centre-ville de Metz. Samedi (NDLR : le 22 janvier), vos services ont pu le constater, le centre-ville était désert : personne sur les places, ni dans les rues. Dans le même temps, les sites extérieurs étaient bondés. Nous recevons des appels désespérés à la cellule d’écoute CCI ALLO PME, à la Fédération des Commerçants de Metz et à l’UMIH Moselle. Il nous apparaît vraiment essentiel que cela change très vite, si nous ne voulons pas tomber dans des situations plus que critiques. Ces manifestations, même dans une ambiance «bon enfant» ne peuvent continuer à réduire le droit de travailler de nos commerçants, cafetiers et restaurateurs, et tous leurs collaborateurs (…)".