Maison Maxime tisse sa toile en chocolat
Fondée à Woincourt dans la Somme, Maison Maxime s’est installée depuis à Etalondes, en bordure de la Picardie. Elle a ouvert sept magasins, dont quatre dans la Somme. Le dernier en date se trouve au Crotoy.
« Si on utilise de mauvais produits, on ne peut pas faire de la qualité », affirme sa détour Maxime Bazire. Ce jeune chocolatier de 31 ans titulaire d’un CAP chocolatier, confiseur et glacier natif du Tréport a rapidement trouvé sa place dans un milieu concurrentiel. Après avoir créé son premier laboratoire à Woincourt dans la Somme en 2014, trois ans plus tard, il a jeté l’ancre à Étalondes, en Seine-Maritime et en bordure de la Picardie.
Le chocolat érigé en art
Il dispose de 400 m², dont 100 m² de magasin. Très créatif, il possède plus de 200 moules. Escarpins, cuillères, ballon de football, boules de pétanques, outils de bricolage et bientôt chopes de bière… Il peut aussi répondre à des demandes particulières comme par exemple avec des commandes de fusils ou de casques de pompiers…
« J’ai toujours été attiré par les métiers de la cuisine, de la bouche, se raconte-t-il. Dans ces métiers là, rien n’est infaisable. Pour moi, fabriquer du chocolat, c’est le plus complexe. Il faut respecter la courbe de température. À un demi degré près, ce sera pas la même qualité. »
Le succès a donc été rapidement au rendez-vous. Désormais, Maison Maxime c’est aussi sept magasins dont quatre dans la Somme à : Woincourt, Saint-Valery, Mers-les-Bains et le dernier né au Crotoy. L’entreprise compte une vingtaine de salariés : « Je suis heureux de créer de l’emploi en proposant des produits de qualité à des prix défiants toute concurrence, confie le jeune homme, qui regarde toujours en avant. Je fais ce que j’aime. J’ai tout le temps de nouvelles idées mais au final les décisions sont prises en équipe. C’est le plus constructif. »
Produits variés et de qualité
Tous les chocolats sont issus de l’agriculture responsable. Ils viennent de la Côte d’Ivoire, d’Amérique du sud… Récoltés à différentes périodes de l’année, ils enrichissent chacun les créations de Maxime Bazire qui parfois aime à les mélanger pour obtenir des saveurs encore plus uniques. À noter qu’il a développé tout une gamme de chocolats sans sucre.
D’autres gourmandises attendent les clients : la guimauve – aux parfums variés (fraise,vanille, noix de coco, citron…) notamment : « Ce n’est pas démodé, assure-t-il. Dans les miennes, j’ai remplacé le blanc d’œuf par de l’eau. C’est beaucoup plus tendre. » À côté, le nougat : « J’ai mis un an pour finaliser la recette. Je ne voulais pas que le nougat colle aux dents. Nous travaillons avec un apiculteur qui nous approvisionne en miel de la baie de Somme. La farine vient des Moulins Riquier à Cahon-Gouy. Pour résumer, toutes nos matières premières sont produites dans un rayon de 30 kms. Les clients y sont sensibles », précise-t-il.
La gamme de pâtes de fruits est elle composée d’une vingtaine de parfums différents, aussi bien sucrés que salés. Une nouvelle à base de jambon de Bayonne est annoncée dans les prochaines semaines. Les macarons parisiens ainsi que les tuiles en chocolat sont aussi des must incontournables.
Entre 2 000 et 2 500 gâteaux battus, spécialité incontournable, sont fabriqués chaque semaine. En 2017, Maison Maxime a obtenu le troisième prix lors du concours annuel permettant de départager les meilleurs artisans : « J’ai tenu à le faire plus léger, plus digeste », confie Maxime Bazire.
Le florentin, vendu à la casse, est fait d’amandes caramélisées dans du miel et de la crème, le tout recouvert d’une couche de chocolat noir du Vietnam. Nouveauté cette année, les gaufres fourrées : pâte à tartiner – sans sucre, crème caramel, noisettes… -, speculoos, caramel beurre salé… : « Les goûter, c’est les adopter. »
Outre les magasins, les particuliers peuvent se faire plaisir chez un de revendeurs de l’enseigne, dont Locavrac à Abbeville. Chaque mois, adultes comme enfants peuvent s’essayer comme apprentis chocolatiers le temps de quelques heures.