BTP

«Maintenir la commande publique» en Meuse

L’assemblée générale de la fédération du BTP de la Meuse s’est tenue le 15 novembre à Bar-le-Duc en présence du préfet de la Meuse, des élus mais également des présidents des Fédérations du BTP de Lorraine, Thierry Ledrich, de Moselle, Pierre Schaeffer, des Vosges, Xavier Dorado et des Ardennes, Samuel Deglaire.

© Fédération du BTP de la Meuse.  Mickaël Laurent est à la tête de la Fédération du BTP de la Meuse depuis quatre ans.
© Fédération du BTP de la Meuse. Mickaël Laurent est à la tête de la Fédération du BTP de la Meuse depuis quatre ans.

Le rendez-vous est toujours attendu. Et comme à son habitude, il a mobilisé les professionnels et les élus locaux en nombre avec près de deux cents participants. Acteur incontournable du département de la Meuse, la Fédération du BTP de la Meuse s’appuie sur 253 entreprises représentant 2 300 salariés. À sa tête depuis quatre ans, Mickaël Laurent, son président, a rappelé le contexte difficile et les crises traversées par la profession qui a été confrontée au Covid, à la flambée des prix, à l’effondrement du marché du logement neuf sans oublier l’allongement des délais de paiement ou encore les difficultés de recrutement. À l’heure où une recrudescence de défaillances d’entreprises du bâtiment est observée en France, ce n’est pour le moment pas le cas en Meuse. La vigilance est de mise dans ce territoire où les plans sociaux annoncées se succèdent depuis plusieurs mois entre la liquidation de la Papeterie de Stenay ou encore les fermetures annoncées en 2025 pour Auchan Bar-le-Duc ou encore Bonduelle du côté de Saint-Mihiel. Pour soutenir le secteur, en plein doute, le président meusien a lancé un appel aux élus «pour maintenir la commande publique» en ajoutant qu’il était «impératif de créer des zones industrielles et artisanales, inexistantes ou quasi-inexistantes sur le département pour accueillir des entreprises et donc créer de l’emploi et ainsi développer l’activité du secteur du bâtiment et des travaux publics. De même, il faut penser à l’entretien voire au développement de nos infrastructures notamment routières.»

Des raisons d’espérer (encore)

Malgré les inquiétudes, le tableau n’est pas complètement noir en Meuse. Si les mises sous chantier et les permis de construire reculent de 19,7 % en France, la baisse est moins marquée dans ce département rural avec une réduction de 9,4 % sur les neuf premiers mois de l’année entre 2023 et 2024, en revanche, la réhabilitation permet encore aux entreprises de «sortir la tête de l’eau.» Actuellement, ce sont 600 postes vacants qui sont recensés en Meuse. Et l’avenir passe inévitablement par les jeunes et la formation. «La promotion de nos métiers reste essentielle», rappelle Mickaël Laurent qui s'inquiète d'une possible fermeture de la section technicien menuisier agenceur du lycée professionnel Freyssinet de Verdun «alors même que les entreprises du secteur sont toujours en manque de menuisiers qualifiés», exhortant à ce qu'une solution soit trouvée «pour lever la non-conformité de l’atelier.»

A.M.