Macron au Bangladesh pour "consolider" la "stratégie Indopacifique" de la France

Emmanuel Macron est arrivé dimanche soir au Bangladesh pour "ouvrir une nouvelle page" dans la relation avec ce pays qui "retrouve progressivement sa place sur la scène internationale" et "consolider" ainsi la "stratégie Indopacifique" de la...

Le président Emmanuel Macron accueilli par la Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, à son arrivée à l'aéroport de Dacca, le 10 septembre 2023 © Ludovic MARIN
Le président Emmanuel Macron accueilli par la Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, à son arrivée à l'aéroport de Dacca, le 10 septembre 2023 © Ludovic MARIN

Emmanuel Macron est arrivé dimanche soir au Bangladesh pour "ouvrir une nouvelle page" dans la relation avec ce pays qui "retrouve progressivement sa place sur la scène internationale" et "consolider" ainsi la "stratégie Indopacifique" de la France après le sommet du G20 en Inde.

Lors d'un dîner officiel à Dacca avec la Première ministre Sheikh Hasina, le président français a salué "la formidable réussite du Bangladesh", en soulignant qu'elle était "fondée sur les principes démocratiques et l'Etat de droit".

"La France sera à nouveau à vos côtés" à l'avenir, a-t-il promis, notamment face au défi de l'adaptation au réchauffement climatique dans un pays régulièrement exposé à des inondations.

L'entourage du chef de l'Etat français avait expliqué avant la visite qu'elle visait à consolider la stratégie de la France pour "l'Indopacifique", cette vaste zone couvrant les océans Indien et Pacifique, théâtre de tensions internationales" croissantes entre les Etats-Unis et la Chine, et où la France, forte de ses territoires d'outre-mer, entend développer sa présence au côté de partenaires régionaux.

"Dans une région confrontée à un nouvel impérialisme, nous voulons proposer une troisième voie, sans volonté d'intimider nos partenaires ou de les embarquer dans des plans insoutenables", a lancé Emmanuel Macron, dans une allusion aux aides chinoises accusées d'alourdir dangereusement la dette des pays plus pauvres.

Sheikh Hasina a salué de son côté ce plaidoyer français "en faveur de l'autonomie stratégique", qui "coïncide avec notre propre politique étrangère". "Vous apportez un bol d'air frais aux relations internationales", a-t-elle dit à son invité.

Les deux dirigeants ont fait référence à l'ancien ministre français André Malraux, engagé pour l'indépendance du Bangladesh au début des années 1970.

Lundi, après une visite au mémorial Sheikh Mujibur Rahman, fondateur du Bangladesh et père de l'actuelle cheffe du gouvernement, Emmanuel Macron doit avoir un entretien bilatéral avec cette dernière avant de regagner Paris.

La présidence française a estimé qu'après avoir invité le Premier ministre indien Narendra Modi à la fête nationale du 14-Juillet cet été à Paris, et une étape au Sri Lanka fin juillet à la fin d'une tournée dans le Pactifique, Emmanuel Macron "en l'espace de six mois" en avait "fait plus sur l'Asie du Sud qu'en l'espace d'une décennie".

La visite à Dacca sera également "l’occasion d’approfondir la relation bilatérale avec un pays qui connaît un rapide développement économique (..) et qui cherche à diversifier ses partenariats", a relevé l'Elysée. 

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