Macron a été "trop discret" sur le "lâchage de l'Ukraine par Donald Trump", selon Hollande
Emmanuel Macron a été "lucide" sur la menace russe lors de son allocution télévisée, mais il a été "trop discret" sur le "lâchage de l'Ukraine par Donald Trump", a jugé dimanche l'ex-président François Hollande...

Emmanuel Macron a été "lucide" sur la menace russe lors de son allocution télévisée, mais il a été "trop discret" sur le "lâchage de l'Ukraine par Donald Trump", a jugé dimanche l'ex-président François Hollande dans le grand Jury RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat.
François Hollande considère, à propos de l'intervention télévisée du président Macron, qu'il ne fallait "pas rassurer pour rassurer" mais "être lucide. Il l'a été sur la menace russe".
"Cette menace s'exerce bien sûr sur l'Ukraine, mais aussi à travers des cyberattaques dont notre pays est l'objet, à travers des interruptions sur les routes maritimes par les bateaux russes. Donc il a eu raison de dire qu'il y a une menace venant de la Russie", a estimé le député de Corrèze.
Mais "là où il a été discret, trop discret, c'est sur le lâchage de l'Ukraine par Donald Trump", a déploré François Hollande. "Parce que, en réalité, c'est en ce sens qu'il y a un risque pour la sécurité du continent européen", a-t-il ajouté.
"Je ne dis pas qu'il est faible, mais je pense qu'il est trop discret. Il ne dit pas ce que nous devons quand même penser, à partir de ce qui s'est passé, pas simplement dans le bureau ovale, mais par les décisions de Donald Trump" sur la suspension de l'aide militaire à l'Ukraine et du renseignement, a poursuivi l'ex-chef de l'Etat.
"La guerre, elle est provoquée bien sûr par Vladimir Poutine. C'est lui l'agresseur. Mais elle est amplifiée paradoxalement par Donald Trump puisque Poutine se sent finalement renforcé et agit autant qu'il est possible, puisque l'aide à l'Ukraine est suspendue", a-t-il insisté, estimant que comme lui, Emmanuel Macron aurait pu dire que Donald Trump n'est plus "notre allié".
"Je pense que Emmanuel Macron imagine qu'il est encore possible de discuter. De ce point de vue là, il faut discuter. Donald Trump reste un partenaire", a-t-il concédé, mais "il faut bien prendre en compte, peut-être ne l'a-t-il pas fait jusqu'à présent suffisamment, que ce qu'il s'est passé une rupture".
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