L'optimisme comme «compétence»
Le 14 mars, le CJD a organisé un événement ouvert à tous. Objectif : que les dirigeants d’entreprise de la Côte d’Opale soient informés sur l'action du Club des Jeunes Dirigeants.
«Un chef, c’est fait pour cheffer», disait Jacques Chirac en 1992. Si on adapte cette lapalissade, un dirigeant serait donc fait pour diriger, donner le cap à suivre à une entreprise. Mais ce qui semble si évident de prime abord n’est pas aisé : il y a des contraintes, des pensées à court terme qui peuvent parasiter la vocation première du dirigeant, des impératifs immédiats de trésorerie, de réglementation, commerciaux… Et le chef d’entreprise peut oublier de donner un cap à plus long terme. «Les chefs d’entreprise sont accaparés par leur quotidien, souligne Julien Da Costa, coprésident du CJD Côte d’Opale. Il est important de trouver le moyen de s’en libérer et de trouver des solutions et de l’énergie, de durer sur le long terme. L’objectif, c’est la prise de recul.»
Développer une vision de long terme
«La vision à long terme, c’est le métier du dirigeant, poursuit le coprésident. La plupart du temps, le dirigeant reste dans l’opérationnel. Ici, au CJD, on apprend à développer des compétences de dirigeant, notamment à porter cette vision de long terme. Il est le seul habilité à choisir ces visions à long terme.»
Pour prendre ce recul nécessaire, le CJD Côte d’Opale a fait appel à deux conférenciers. Chris Delpierre, entrepreneur lillois, dirigeant de Trezorium, propose aux enfants de construire le monde de demain et d’apprendre «des cours de futur». Michel Poulaert, conférencier, membre de la Ligue des optimistes, pense que l’optimisme est une «compétence». Deux optimistes résolus, qui ont proposé aux quelque 300 dirigeants de voir le bon côté des choses plutôt que les contraintes et problèmes.
Le CJD ne s’arrête pas à cette soirée et ses coprésidents, Julien Da Costa et Marion Duwat, pensent aux thématiques futures : «Nous sommes en train de travailler sur les enjeux écologiques. On a une thématique planète qui remet en question ce qu’on fait au sein de nos entreprises et la façon dont on le fait. Au-delà du green washing, qu’est-ce qu’on peut faire pour diminuer notre impact ? On va se poser la question.»
E
Trois questions à… Marion Duwat, coprésidente
Quest-ce que le CJD ?
C’est une association de chefs d’entreprise. C’est l’école des entrepreneurs, l’endroit où le chef d’entreprise vient échanger, se former. Quelle que soit notre activité, on fait tous le même métier, et pour cela il n’y a pas de diplôme. Le CJD propose d’accompagner le chef d’entreprise pour progresser. Vous y êtes bousculé dans vos idées, c’est ça qui vous permet d’avancer.
Le CJD est-il ouvert à tout type d’entreprise ?
Le CJD est ouvert : on peut avoir un commerçant, un prestataire de services, un industriel… C’est le dirigeant qui entre au CJD, pas l’entreprise.
Quelles entreprises sont les plus représentées ? Combien d’entreprises composent le réseau du CJD Côte d’Opale ?
Le CJD Côte d’Opale, c’est 60 chefs d’entreprise, de Berck à Calais. Il y a des chefs d’entreprise seuls, jusqu’au dirigeant qui dirige une centaine de personnes dans l’industrie. Tous les profils sont présents. Sur toute la France, le CJD représente 5 000 entreprises réparties dans un maillage qui couvre tout le territoire.