L’INNOVATION ET LA PRÉVENTION AU SERVICE DE LA POPULATION

L’INNOVATION ET LA PRÉVENTION AU SERVICE DE LA POPULATION

Plutôt habitué aux nouvelles technologies, Eurasanté s’approche cette fois-ci de la santé publique avec un appel à projets dédié à l’innovation et la prévention. Dans une région touchée par de nombreuses fragilités sociales, des projets scientifiques, technologiques ou industriels peuvent être l’occasion de voir éclore de nouvelles initiatives.

C’est un fait : la région cumule les mauvais indices, que ce soit au niveau des cancers, des maladies cardio-métaboliques ou neuro-dégénératives. On ne peut donc que mieux faire pour remonter dans le classement. La médecine dite de “4 P” – participative, personnalisée, prédictive et préventive – oblige les professionnels de santé à renouveler leurs pratiques face à des patients de plus en plus volatiles et connectés. Fidèle aux politiques publiques qui ont fait de la prévention leur cheval de bataille, la Région et l’Agence régionale de santé (ARS) dé- ploient des réponses innovantes, appuyées par des recherches de pointe – notamment avec les laboratoires référents mondiaux comme Egid et Distalz, respectivement engagés sur la recherche sur le diabète et la maladie d’Alzheimer – ou des établissements de renom, comme le CHU de Lille ou d’Amiens, en tête des classements depuis plusieurs années. Dans cette mouvance et pour promouvoir des comportements favorables à la santé, Eurasanté et la fondation Norbert-Ségard ont décidé de collaborer pour accompagner l’innovation et la prévention, en lançant un appel à projets inédit.

À QUI S’ADRESSE CET APPEL À PROJETS ?

Quatre catégories ont été déterminées : le dépistage (améliorer l’accès aux dépistages des cancers et des maladies infectieuses, rechercher une meilleure efficience des dispositifs…), l’addiction (renforcer la prévention, faciliter le parcours en addictologie…), la vaccination (renforcer la couverture vaccinale, rechercher l’adhésion des professionnels de santé…), et le sport et la nutrition (lutter contre l’obésité et le diabète, augmenter la pratique de l’activité physique…). Peuvent candidater les chercheurs, les professionnels de santé et les entrepreneurs en Hauts-de-France. « Nous cherchons des projets à vision technologique et organisationnelle. Nous ne nous interdisons rien en termes d’origine des projets. La prévention doit être au cœur de nos préoccupations entrepreneuriales et d’innovation », explique Étienne Vervaecke, directeur général d’Eurasanté. Parmi les critères de sélection : le degré de maturité des projets, pour que les idées soient rapidement industrialisables au sein d’entreprises à créer ou déjà existantes. « Nous n’attendons pas uniquement des produits mais aussi des services, de nouvelles méthodes de dépistage ou d’organisation », poursuit-il. À la clé pour les lauréats, un soutien financier (un grand prix de 8 000 euros attribué par la fondation Norbert-Ségard et un prix spécial de 5 000 euros par Sanofi), un accompagnement de la part d’Eurasanté d’une valeur de 100 000 euros pour les cinq premiers lauréats, l’accès à un réseau d’experts et à des voies d’expérimentation possibles ainsi qu’une visibilité à l’échelle nationale. La date limite des candidatures a été fixée au 31 mai pour une remise des prix les 4 et 5 décembre 2018 lors de l’événement BioFIT à Lille Grand Palais.