L’ICRE BTP accompagne les jeunes pousses picardes

L’Institut du créateur repreneur du BTP (ICRE) est un réseau national né en 2005. Présent en Picardie depuis novembre 2012, il accompagne l’installation de projets de création ou reprise d’entreprises artisanales du bâtiment.

(de g. à d.) Vincent Fauré, futur chef d’entreprise, Virginie Legras, correspondante ICRE de lOise et Carlos Martins, directeur ICRE Picardie.
(de g. à d.) Vincent Fauré, futur chef d’entreprise, Virginie Legras, correspondante ICRE de lOise et Carlos Martins, directeur ICRE Picardie.
(de g. à d.) Vincent Fauré, futur chef d’entreprise, Virginie Legras, correspondante ICRE de lOise et Carlos Martins, directeur ICRE Picardie.

(de g. à d.) Vincent Fauré, futur chef d’entreprise, Virginie Legras, correspondante ICRE de lOise et Carlos Martins, directeur ICRE Picardie.

Il existe 1 200 instituts de ce type en France. La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) a pensé que ce réseau en Picardie pouvait aider les créateurs et repreneurs d’entreprises. Deux antennes locales sont présentes : l’une dans l’Aisne à Laon, et la deuxième dans l’Oise, à Beauvais. C’est une association loi 1901 indépendante, dont les administrateurs sont des professionnels de chaque métier du bâtiment, avec un directeur régional et des correspondants locaux dans chacune des antennes.

Pérenniser les jeunes entreprises
L’objet est offrir un accompagnement individuel personnalisé aux porteurs de projet jusqu’au démarrage de leur activité, et aussi assurer un suivi post création pendant trois ans. Cela permet aux porteurs de projet de passer du stade de salarié à celui de chef d’entreprise, avec comme objectif principal la pérennité de ces jeunes entreprises. Il n’y a pas d’aide financière. Les partenaires sont nombreux : la Capeb Aisne et Oise, la MAAF, Groupama, KPMG, Fiducial Expertise, Argeco, CG2A, Prévoir. Ceux-ci rencontrent les porteurs de projet lors d’entretiens ciblés et les conseillent sur les points spécifiques liés à leur secteur d’activité : les assurances décennales, le calcul du prix de revient, le prévisionnel, le financement, l’informatique, les congés payés, la formation, les labels etc. La spécialisation de l’ICRE est l’artisanat du bâtiment. L’accompagnement individuel proposé, permet de vérifier les motivations, l’adéquation du parcours, la cohérence et l’avancement du projet, d’avoir un cadre ajusté aux besoins. Il y a des temps d’échanges en présence d’un chef d’entreprise confirmé ce qui apprend aux candidats à présenter leur projet aux partenaires, aux financeurs et aux futurs clients, à gagner leur confiance et montrer leur professionnalisme. Le futur chef d’entreprise est en relation avec le réseau de partenaires spécialisés dans les métiers du bâtiment : banques, assurances, expertise comptable, informatique etc. Le nouvel installé peut bénéficier d’un tuteur professionnel du bâtiment en activité depuis de nombreuses années. L’association apporte un appui sur de nombreux items : le statut juridique le plus approprié au créateur, trouver un assureur, se faire connaître avec des moyens de communications adaptés. Patrick Cardon, président de l’ICRE BTP Picardie a insisté sur : « L’importance de savoir calculer son prix de vente, le seuil de rentabilité connaître les règles de gestion de chantier, les charges, établir un devis, faire les factures, avoir des conditions générales de vente, respecter les délais et rédiger un procès-verbal de réception de chantier. Il faut aussi connaître ses concurrents, sans oublier bien sûr l’importance du relationnel avec le client. Il y a une formation de 5 jours, Spie est dispensée par la chambre départementale des métiers et de l’artisanat. » Il y aura en 2014, 50 à 70 porteurs de projets dans l’Oise et un peu moins dans l’Aisne. L’ICRE travaille beaucoup avec réseau Entreprendre et Initiative Oise Est. L’accompagnement à la création d’entreprise augmente le taux de réussite de deux entreprises sur trois. 94% des créateurs accompagnés par l’ICRE BTP sont encore en activité, passé le cap des trois ans ! Dans la conjoncture actuelle, c’est une structure essentielle.