Levée de fonds pour Rycklet qui veut passer à la vitesse supérieure

Créée il y a un peu plus d’un an à Saint-Pol-sur-Mer, la start-up a développé une application de gestion des stocks des petites fournitures, couplée à un distributeur automatique connecté. Accompagnée par EuraTechnologies, l’entreprise prépare une levée de fonds d’ici cet été.

Pierrick Boulet et Mickaël Ryckebusch, associés dans la création de la start-up Rycklet, à Saint-Pol-sur-Mer, depuis janvier 2017.
Pierrick Boulet et Mickaël Ryckebusch, associés dans la création de la start-up Rycklet, à Saint-Pol-sur-Mer, depuis janvier 2017.

«À terme, notre objectif est de placer une trentaine de distributeurs connectés par mois. Pour cela, il faut investir et embaucher. C’est pourquoi l’incubateur EuraTechnologies, qui nous accompagne depuis le départ, nous a proposé d’intégrer son programme ‘Scale’ qui va nous permettre de procéder à une levée de fonds d’ici cet été, avec l’entrée au capital de notre entreprise d’investisseurs privés. Toutefois, mon associé et moi continuerons à être décisionnaires et à garder la barre», commente Mickaël Ryckebusch, créateur avec Pierrick Boulet de la start-up Rycklet à la Ruche d’entreprises de Saint-Pol-sur-Mer. C’était en janvier 2017. Les deux collègues ont quitté leur confortable emploi salarié dans l’industrie pour se lancer dans la création d’entreprise, persuadés, étude de marché à l’appui, qu’il y avait «quelque chose à tenter» dans la gestion des stocks des petites fournitures industrielles (outillage, EPI…). «Nous avons développé une application couplée à un distributeur connecté avec écran tactile. L’intérêt premier pour les entreprises, c’est que leurs salariés aient accès à toute heure du jour et de la nuit aux fournitures. Comme chaque salarié est identifié, cela permet aussi d’éviter la surconsommation des fournitures, mais aussi de faire passer des messages aux salariés de terrain qui n’ont ni téléphone ni adresse mail par le biais de l’écran tactile. Par exemple, la date de leur prochaine visite médicale ou bien encore un rappel des consignes de sécurité», détaille Pierrick Boulet. «Les premiers retours de nos clients sont encourageants, avec une baisse de 20% en moyenne de la consommation des petites fournitures.»

Un accompagnement payant

Outre EuraTechnologies, BGE Flandre création, Initiative Flandre, Réseau Entreprendre, Lille Métropole innovation et la communauté urbaine de Dunkerque ont accompagné les deux créateurs. Une aide qui leur a permis d’embaucher un développeur informatique à temps plein, quatre apprentis, de réaliser les premiers investissements et de tester leur équipement. «Nous commercialisons réellement notre produit depuis septembre 2017. Nous sommes satisfaits de nos débuts bien que surpris par le cycle de vente beaucoup plus long que ce que nous avions imaginé, précise Mickaël Ryckebusch. C’est la raison pour laquelle nous ciblons désormais les PME, où il y a moins d’intermédiaires que chez les donneurs d’ordre, et le secteur de la mécanique, là où le petit outillage génère de grosses dépenses et où notre produit pourra donc être plus vite rentabilisé.»