L'étiquette de demain : le nutritionnel obligatoire

Le nouveau règlement INCO concernant l'information des consommateurs sur les denrées alimentaires va modifier nos étiquettes. A l'intention des entreprises de la filière des produits de la mer, le pôle de compétitivité Aquimer a organisé un atelier de travail le 19 mars à Boulogne-sur-Mer.

-	De gauche à droite à la table des animateurs : Olivier Poline (directeur de PFI Nouvelles Vagues), Mariz Deniel (Naturalpha), Sophie Dussours (DGCCRF Paris) et Lydie Rembur (Nouvelles Vagues).
- De gauche à droite à la table des animateurs : Olivier Poline (directeur de PFI Nouvelles Vagues), Mariz Deniel (Naturalpha), Sophie Dussours (DGCCRF Paris) et Lydie Rembur (Nouvelles Vagues).

Jusqu’à présent, l’étiquetage nutritionnel était facultatif, sauf lorsqu’une allégation nutritionnelle ou de santé était présente sur la denrée, ou s’il y avait une adjonction de vitamines et de minéraux. Pour aider le consommateur dans ses choix diététiques, il va devenir obligatoire sur l’ensemble des produits alimentaires préemballés. Le nouveau règlement européen (n°1169/2011) va s’appliquer obligatoirement à partir du 13 décembre 2014 (pour l’étiquetage volontaire) et, deux ans plus tard, de manière générale. INCO ne chamboule rien : en fusionnant huit textes sectoriels existants, il ne fait que renforcer certaines dispositions. Ainsi, désormais, les allergènes devront être mis en évidence sur l’emballage. Comme l’étiquetage nutritionnel qui prévoit un tableau déclarant, dans l’ordre, sept valeurs (énergie, graisses, dont acides gras saturés, glucides dont sucres, protéines, sel).

D.R.

De gauche à droite, à la table des animateurs : Olivier Poline (directeur de la plate-forme d'innovation Nouvelles Vagues), Mariz Deniel (Naturalpha), Sophie Dussours (DGCCRF Paris) et Lydie Rembur (Nouvelles Vagues).

Les produits de la pêche et de l’aquaculture sont concernés. Et cette fois, y compris ceux destinés à la restauration hors foyer (RHF). Il faut indiquer le pays d’origine ou la zone de provenance, la quantité nette, le nom et l’adresse de l’exploitant, la liste des ingrédients et leur quantité, les allergènes, la DLC ou la nouvelle date de durabilité minimale (qui remplace la DLUO), le mode d’emploi si nécessaire, les conditions particulières de conservation et d’utilisation et la déclaration nutritionnelle. Le produit non transformé – mais qui peut être découpé, séparé, nettoyé, haché, décortiqué et même surgelé ou décongelé – échappe cependant à  l’obligation de déclaration, ce qui n’est plus le cas dès qu’il reçoit une simple panure. Et apparaissent, accolées à la dénomination commerciale et scientifique de l’espèce les mentions «produit congelé le…» (avec la date de première congélation), «décongelé», «irradié», «poisson reconstitué», «conditionné sous atmosphère protectrice», si la denrée a subi un tel traitement.

Des conséquences à tous les niveaux pour les PME. Au final, il s’agit de mieux informer le consommateur et de l’aider dans ses choix diététiques, sans qu’il soit influencé par des aspects marketing, environnementaux ou sociaux. Les plans de mise en conformité que les entreprises vont devoir adopter impliquent toutes les branches de leur arbre décisionnel : le marketing, le packaging, la gestion des stocks1, tout autant que le concepteur de recettes.

1. Toutes les denrées mises sur le marché et étiquetées avant les dates d’entrée en vigueur (13/12/2014 pour les dispositions générales) peuvent être commercialisées jusqu’à l’épuisement des stocks.