Les travaux doivent démarrer début 2013

C’est d’abord le chantier du port à flot qui doit être lancé en février et se terminer l’été prochain. Le port à sec (destiné au stockage de 200 bateaux) suivra. Le dossier est en cours de bouclage et doit démarrer fin 2013.

Une vue schématique du futur port sur la Sambre (30.000 m2 de surface aménagée), transmise par la CCSA. Les deux ports doivent être achevés en 2014, c’est l’objectif. De grosses retombées touristiques et économiques sont attendues.
Une vue schématique du futur port sur la Sambre (30.000 m2 de surface aménagée), transmise par la CCSA. Les deux ports doivent être achevés en 2014, c’est l’objectif. De grosses retombées touristiques et économiques sont attendues.

 

D.R.

Thierry Philippart, directeur de l’entreprise (et agence) Montaron… Ce chantier «fluvial» est une première pour la société maubeugeoise.

 

Nous avons déjà parlé de ce projet de port de plaisance à Hautmont, porté par la communauté de communes Sambre-Avesnois. Il a été lauréat 2010 (avec dix autres projets) de l’appel ministériel à projets «ports de plaisance exemplaires».

Sur la Sambre canalisée, en plein centre-ville d’Hautmont, deux grands aménagements sont en fait prévus. D’abord, un port à flot destiné à l’accueil d’une soixantaine de bateaux et comprenant un quai pour l’amarrage de trois péniches (de gabarit Freycinet). Ensuite, un port à sec (c’est-à-dire un parc de stockage) d’une capacité de 200 bateaux qui sera aménagé dans une ancienne halle industrielle de 16 000 m2.

C’est donc le premier qui va démarrer au début de cette année. Montant annoncé : 3 342 208,56 euros HT, avec des cofinancements de l’Etat (FNADT et VNF) et de la Région. Le second port, lui, sera réalisé dans une seconde phase avec des fonds européens du FEDER (en raison de la friche à traiter). Pour ce dernier, l’appel d’offres a été lancé et la remise des offres a été réalisée le 4 janvier. Le début des travaux est annoncé vers octobre 2013.

 

D.R.

Une vue schématique du futur port sur la Sambre (30 000 m2 de surface aménagée), transmise par la CCSA. Les deux ports doivent être achevés en 2014, c’est l’objectif. De grosses retombées touristiques et économiques sont attendues.

Groupement d’entreprises. Concernant le port à flot, à la suite de l’appel d’offres, c’est l’entreprise de TP Montaron (groupe SCREG Nord-Picardie), basée à Maubeuge et dirigée par Thierry Philippart, qui a été désignée mandataire du groupement réunissant également Bouygues travaux publics régions France et l’entreprise Degaie de Pont-sur-Sambre. Une société de Nîmes (BRL ingénierie) assurera le suivi de ce premier chantier.

L’ordre de service a été lancé le 6 décembre 2012. La première pelletée est prévue le 14 février et, selon Daniel Devins, vice-président de la CCSA, en charge de ce projet, si tout va  bien, le plus gros des travaux serait achevé pour juin 2013, le temps des festivités «Hautmont Belle-Ile». Tout devrait, selon lui, être achevé fin août/début septembre.

L’entreprise Montaron va s’occuper des terrassements et décaissements nécessaires ; une digue doit être réalisée et le port de plaisance sera «creusé» dans la rive. Bouygues TPRS installera notamment les palplanches. Quant à l’entreprise Degaie, spécialisée dans les installations portuaires, elle réalisera les pontons.

Sur le site www.port-hautmont.fr on peut trouver plus d’informations sur ce projet.

 

Navigation et fret encore à venir. Du côté de la CCSA, on attend beaucoup de retombées touristiques et économiques de ce projet qui va venir compléter de grands travaux d’urbanisme menés à Hautmont (nouveau lycée Placide-Courtois, programme de logements, réalisation d’une esplanade…). On rappelle aussi que la Sambre a servi pendant des siècles à l’activité économique (des abbayes, des brasseries, de la sidérurgie…) et on espère que le fret par les voies d’eau fera bien son retour. Une zone d’activité multimodale figure d’ailleurs dans le projet et des expériences financées par l’Europe sont réunies dans le programme Watertruck (voir sur Internet à ce nom). 

Autre espoir : que la navigation sur la Sambre entre la Belgique et l’Oise soit enfin rétablie. Elle n’est pas interdite, mais, depuis mars 2006, VNF a interdit le passage au niveau notamment du pont-canal de Vadencourt au nord de l’Aisne, jugé vétuste. Conséquence : une double impasse dissuasive.

Afin d’accélérer le dossier (celui des travaux et de la future gestion), une association baptisée «Réussir notre Sambre» s’est constituée cette année. Sa vocation : regrouper et mobiliser les communes et intercommunalités riveraines.