Les taxis organisent des opérations escargots autour de plusieurs grandes villes

Des rassemblements de taxis ont eu lieu un peu partout en France lundi, avec des opérations escargots, pour protester contre la nouvelle tarification proposée par l'Assurance maladie...

Manifestation de chauffeurs de taxi à Paris, le 4 mars 2024 © Ludovic MARIN
Manifestation de chauffeurs de taxi à Paris, le 4 mars 2024 © Ludovic MARIN

Des rassemblements de taxis ont eu lieu un peu partout en France lundi, avec des opérations escargots, pour protester contre la nouvelle tarification proposée par l'Assurance maladie pour le transport de malades assis.

A Paris, plusieurs cortèges venant de Chartres, de l'Essonne ou de l'Oise se sont retrouvés vers 08H15 sur le boulevard périphérique parisien pour rouler au pas. Quelque 400 taxis ont pris part à l'opération selon Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale des artisans du taxi (FNAT).

La circulation en région parisienne était donc particulièrement perturbée avec un pic de bouchon atteignant 430 km peu avant 09H00.

A Bordeaux, quelque 400 taxis selon les organisateurs, 180 selon les autorités, ont défilé en cortège depuis le stade Matmut-Atlantique, dans le nord de la ville, jusqu'à la préfecture et la mairie, afin de témoigner de leur "ras-le-bol".

Le mouvement national, organisé à l'appel de la Fédération nationale du taxi (FNDT) et de la FNAT, a pour objectif de revoir la convention de transport médical négociée avec l'Assurance maladie.

"Face à une nouvelle tarification insoutenable (...), les taxis se mobilisent pour la survie du taxi médicalisé, afin de continuer à garantir aux Français qui le nécessitent, un service de qualité", ont écrit les deux organisations dans un communiqué.

Les manifestants dénoncent aussi la "concurrence déloyale" des VTC et le non-respect de la loi Grandguillaume 2, qui prévoit notamment d'interdire les maraudes électroniques, pour imposer aux VTC de rentrer au garage après chaque course.

A Toulouse, une centaine de taxis a bloqué dès 06H00 l'accès à l'aéroport, perturbant la circulation dans l'agglomération.

Dans la région, le transport médicalisé "représente de 40 à 100% de l'activité. Le transport médicalisé a un impact très lourd sur notre économie, car nous en sommes très dépendants", a déclaré à l'AFP Stéphane Abeilhou, porte-parole de l'Union des taxis de Haute-Garonne.

A Rennes, une opération escargot a eu lieu sur le périphérique avec 150 taxis d'après les participants, provoquant un bouchon de 8 km peu avant 09H00.

Les organisations de taxis demandent à être reçues à Matignon, mais sans réponse pour le moment. Elles prévoient de reconduire le mouvement mardi si elles n'obtenaient pas de dates pour un rendez-vous avec l'exécutif.

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