Trois minutes pour convaincre : le défi des start-ups d'EuraTechnologies
Lundi 28 avril, 25 jeunes pousses ont fait face à une centaine de personnes, dont une majorité d’investisseurs, afin de pitcher leurs solutions et de trouver des financements. Détail important : elles n’avaient que trois minutes pour convaincre.

120 personnes face à la scène, dont la moitié a la capacité de changer l’avenir. C’est ce qui attendait, lundi 28 avril, 25 start-ups d’EuraTechnologies, pour le comité de déploiement et d’investissement. Elles avaient un challenge en plus : pitcher leur solution face à ces investisseurs en à peine trois minutes. Trois minutes pour convaincre un parterre d’investisseurs de se lancer dans l’aventure avec eux pour développer une solution qui se veut révolutionnaire et essentielle, dans des domaines parfois bien différents, comme la greentech, la cybersécurité ou encore le retail. Trois minutes, c’est court, mais ça peut aussi être bien assez pour que des professionnels dénichent la perle rare. François-René Letourneur, président du directoire de Finovam Gestion, après le passage des start-ups, en a déjà repéré «sept voire huit qui pourraient potentiellement entrer dans nos critères d’investissement».
Les règles pour choisir une start-up
Le choix ne se fait pas à l’instinct, mais en suivant des «paramètres-clés», dont les trois plus importants sont l’innovation, la dimension entrepreneuriale des dirigeants et la possibilité de croissance.
Pour l’innovation, François-René Letourneur cherche à savoir «s’il y a une vraie innovation apportée sur le marché, ou si l’on fait quelque chose que font aussi plein d’autre personnes».

Concernant la dimension entrepreneuriale des dirigeants, on cherche à savoir si les jeunes porteurs de solutions «y croient. Est-ce qu’ils se sentent capables de faire passer cette passion et cet enthousiasme ? Et de par leur expérience et leur background, est-ce qu’ils sont légitimes pour porter le projet en question ?».
Et enfin, sur la possibilité de croissance, François-René Letourneur cherche à voir si, en tant qu’investisseur en capital risque, «il y a une capacité de croissance assez forte derrière», afin de justifier le modèle du capital risque en fonction du marché qui peut être atteint.
Si certains investisseurs font un premier choix assez rapide, l’objectif de ces pitchs est surtout de lancer un dialogue et des relations pour des investissements futurs. «Tout ne se joue pas sur un pitch, mais plutôt sur une construction. Il faut cultiver la relation», souligne Koussée Vaneecke, présidente du directoire de EuraTechnologies. Les résultats de ce comité de déploiement et d’investissement pour les start-ups se verront sur le long terme.