Les sirops Guiot fêtent leurs 150 ans
La Maison Guiot, créée il y a 150 ans, produit toujours ses sirops à Fresnes-sur-Escaut. L’entreprise a vu son chiffre d’affaires augmenter de 32% en 2020.
Installée à Fresnes-sur-Escaut depuis sa fondation en 1871, La Maison Guiot a su conquérir le marché des sirops, se plaçant comme la deuxième marque nationale tous conditionnements confondus. Preuve de son succès, elle est rachetée par la société Monin en 2006, spécialisée dans les sirops premium à destination des professionnels. A l’heure de fêter ses 150 ans, La Maison Guiot a de quoi se réjouir : malgré la crise sanitaire, l’entreprise voit son chiffre d’affaires augmenter de 32% par rapport à 2019, pour atteindre 21,17 millions d’euros. Ce sont ainsi 7,52 millions de bouteilles qui ont été vendues l’année dernière.
Trois gammes, six nouvelles recettes
«La marque évolue plus vite que le marché qui a connu une augmentation de 7,4% seulement», note Claire Nickles, responsable marketing de la grande distribution chez Monin et en charge de La Maison Guiot. «C’est le résultat d’une équipe motivée et engagée», poursuit-elle. Ainsi, la production, assurée par une soixantaine de personnes à Fresnes-sur-Escaut, n’a pas connu de rupture. «Depuis trois ans, nous activons la marque sur le terrain et via la communication, et cela porte ses fruits.» Pour ce faire, l’entreprise compte 25 personnes dans l’équipe commerciale.
Si 86% des volumes produits se concentrent sur la gamme traditionnelle, l’entreprise a également développé des sirops réduits en sucre et bio, et propose ainsi 50 références. En 2021, six nouvelles recettes sont lancées (framboise-passion, abricot, fraise à la fleur de sureau, pêche au jasmin, framboise saveur hibiscus et orgeat bio). En 2020, six recettes ont également vu le jour, ce qui est un rythme assez soutenu. «Cela dépend des années, de nos actualités, de nos ambitions. Nous voulons faire de La Maison Guiot, la référence sur le marché des sirops verre. Nous sommes d’ailleurs leader verre sur le segment bio», explique Claire Nickles.
Ajuster les approvisionnements
«Développer une recette requiert plusieurs étapes et prend plusieurs mois», poursuit-elle. Tout démarre par l’analyse du marché et des tendances, transmise à la R&D qui assure le développement des recettes, les optimisations. Dernière étape : «La phase de vieillissement pour s’assurer que le produit est stable dans le temps. Cette phase nous permet de déterminer la DLUO. Par exemple, un vieillissement de trois mois en étuve à 35° correspond à un vieillissement réel de 18 mois.»
Concernant le segment bio, l’entreprise se prépare aux prochaines évolutions de la réglementation prévue en 2022. Celle-ci devient plus stricte, notamment, sur les arômes et additifs autorisés. «Par exemple, la gomme d'acacia apportant le trouble dans certain de nos sirops doit désormais être d'origine bio», complète Claire Nickles. Depuis cette année, le sucre de canne bio a été remplacé par le sucre de betterave bio européen dans une optique de développement durable. «Cela ne nous demande pas d’adaptation dans le processus de fabrication, et, bien sûr, l’approvisionnement doit être ajusté avec d’autres fournisseurs.» Autant d’évolutions qui devraient contribuer à séduire les consommateurs...